
La statue du roi berbère Chachnaq, réalisée au cœur de la ville de Tizi Ouzou à l’occasion de Yennayer 2971, dérange-t-elle au plus haut niveau ? C’est ce que laisse croire un courrier adressé par le wali de Tizi Ouzou aux présidents des Assemblées populaires communales (APC) à l’occasion de l’inauguration de la statue de Chachnaq dans la ville des Genêts.
Dans son courrier, dont Liberté détient une copie, le wali, qui n’a, par ailleurs, pas assisté à l’inauguration populaire de la stèle du roi berbère, interdit, désormais, tout financement de stèle ou monument historique sans l’aval des autorités. “Dorénavant, aucun financement sur les budgets locaux ne doit être prévu, sauf après agrément du dossier par la commission de wilaya, dont le secrétariat est assuré par la direction des moudjahidine”, lit-on dans le courrier du wali qui dit s’appuyer sur l’arrêté interministériel du 28 janvier 2001, fixant les modalités de classification des cimetières de chouhada, stèles et monuments historiques. Les élus se demandent, à bien des égards, pourquoi le wali a attendu la réalisation de la statue de Chachnaq pour, enfin, rappeler aux maires un arrêté qui date de 2001 ?