Dans une lettre de recours adressée au président de l'Anie, Mohamed Charfi, les candidats malheureux issus d’une dizaine de listes aux législatives de samedi passé, à Béjaïa, demandent “la mise en place d'une commission d'enquête sur les résultats proclamés au niveau local”, estimant que le scrutin serait entaché de “flagrantes irrégularités”.
À l’issue de leur réunion, tenue lundi 14 juin, au siège régional du parti ANR de Béjaïa, les candidats contestataires, dont ceux du RND, du Parti Sawt Echaâb (La Voix du peuple), du Front El Moustakbel et des indépendants, accusent ouvertement les responsables locaux de l’Anie d’avoir procédé à la “fermeture prématurée” des centres de vote (vers 10h), invoquant l’argument sécuritaire, jugé “fallacieux”.
Ils pointent, en outre, “les irrégularités qui entourent le centre de vote de la commune de Tala Hamza, lequel a enregistré plus de 3 000 votants sur les 5 179 voix exprimées à travers toute la wilaya”. “Il est inconcevable qu’un nombre de 3 117 votants puissent accomplir leur devoir électoral en deux heures de temps”, ont-ils dénoncé. Et de s’interroger sur le lieu de dépouillement des urnes du même centre, qui serait tenu “en catimini”.