”Le terrible malaise cardiaque dont a été victime le capitaine danois, Christian Eriksen, en mondovision a ravivé de (très) mauvais souvenir chez Abderezzak Bellal, l'ancienne pépite du MCO, abandonné par le MOB après son traumatisme crânien. Sans le sou, boudé par les clubs des Ligues 1 et 2 en dépit de sa guérison, l'Oranais noie son chagrin dans les tournois inter-quartiers et les matches de gala en marge desquels il a constaté, notamment au cours du mois de Ramadhan, si propice à ce genre d'évènements urbains, qu'il a toujours la cote auprès des supporters du MCO et des amateurs de la balle ronde en géneral.
Ce qu'a vécu dimanche le milieu de terrain danois, champion d'Italie avec l'Inter de Milan, lui a fait rappeler sa douloureuse expérience, dont la plaie ne s'est jamais refermée. “Dieu merci, je suis en bonne santé. Car, la différence est immense entre ce qui s'est passé avec Eriksen et ce qui m'est arrivé. Pour ma part, je n'ai trouvé à mes côtés que les supporters et quelques personnalités sportives ( Moez Bououkkaz, Youcef Bouzidi, Azzedine Doukha, Djamel Benlamri et d'autres amis joueurs)”, a-t-il tenu à souligner, avant de tancer directement ceux qui “n'ont pas été à la hauteur”. “Quant aux responsables du Mouloudia de Béjaïa, où je m'étais blessé, ils ont juste fait semblant de me soutenir. Sauf respect à certains d'entre-eux, ces dirigeants endossent même la responsabilité de l'arrêt que connaît actuellement ma carrière sportive.
Dieu en est témoin et Lui Seul le sait. Pis encore, puisqu'ils me pourchassent au niveau de la Chambre de résolution des litiges pour me priver de mes arriérés de salaires et primes dans la mesure où je suis en arrêt de travail. Pourtant, la grave blessure dont j'ai été victime a failli me coûter la vie et a mis un frein à ma carrière de footballeur professionnel. Leur seul objectif est l'argent. Peut-on mettre dans la même balance une vie de footballeur et un peu d'argent ? Fort heureusement, je suis en très bonne santé, en très grande forme et parfaitement apte à reprendre du service. Dès lors, du fond du coeur, mille fois merci à tous ceux qui m'ont prêté aide et assistance” a, à ce sujet, lancé Bellal, dans un cri de cœur aussi sincère qu'interpellant.
Rachid Belarbi