Sports NABIL BENTALEB FAIT SON MEA CULPA ET RÉVÈLE

“Belmadi m’avait appelé pour la CAN-2019”

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Rachid BELARBI Publié 04 Février 2022 à 20:36

© D. R.
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“On   a  eu  une  conversation  avant   la  CAN-2019,  il  est  venu  à Düsseldorf, on a pu échanger. Je devais aller à cette CAN, mais j’ai dû me faire  opérer  aux adducteurs.  C’était  un  mauvais  timing”, explique-t-il. 

L’ancien international et actuel sociétaire d’Angers, Nabil Bentaleb (27 ans), a  révélé, hier,  qu’il  était  dans  les  plans  de  Djamel Belmadi en perspective de la CAN-2019.

“On a eu une conversation avant la CAN 2019, il est venu à Düsseldorf, on a pu échanger. Je devais aller à cette CAN, mais j’ai dû me faire opérer aux adducteurs. C’était un mauvais timing. Mais Belmadi a toujours été droit, juste. Il m’a envoyé un message de soutien quand il y a eu cette histoire (mise à l’écart à Schalke)”, a, ainsi, indiqué le joueur qui s’était révélé à Tottenham et qui avait fait sensation avec les Verts lors du Mondial brésilien de 2014. Sans langue de bois, Bentaleb est, d’ailleurs, revenu, dans une longue interview au journal français L’Équipe, sur son expérience ratée en Allemagne.

“Si un club comme Schalke se retrouve en D2, c’est qu’à un moment donné, il y a eu une somme d’erreurs. On a eu cinq entraîneurs en une saison. La première mise à l’écart est intervenue en mars 2019, alors que ma femme était enceinte. Elle attendait nos jumeaux. On a passé quatre mois à l’hôpital, ce sont des moments difficiles. C’était du 50-50 (pour que la grossesse aille à son terme). Tout le monde savait au club que je traversais une période difficile, donc je ne m’entraînais pas toute la semaine et, pourtant, je jouais le week-end. J’aurais préféré ne pas jouer, car je n’étais pas bien mentalement. J’étais à l’hôpital tous les jours. Tu ne dors pas la nuit, tu manges mal, tu es stressé. Tu vas à l’entraînement et l’hôpital t’appelle parce qu’il y a un problème. C’est une galère. Et le week-end où on va jouer à Leipzig, une nouvelle direction arrive au club. Moi, je suis blessé et je ne viens pas au match parce que ma femme accouche. Le lendemain, je viens au club et le coach (Huub Stevens) me dit d’aller en réserve. J’ai essayé d’expliquer que ma femme venait d’accoucher. Il ne voulait rien savoir. C’était difficile pour moi, parce qu’il y avait ce sentiment d’injustice et je ne pouvais pas trop en parler”, détaille-t-il.

Et de poursuivre : “Pour la seconde mise à l’écart (novembre 2020-février 2021), on avait un cours d’allemand avec Amine Harit et on est arrivés en retard. Dans le bureau, on était attendus au tournant.

À Amine, ils ont dit : tu vas payer une amende. Et à moi : toi Nabil, tu sais où tu vas. Tu vas retourner en réserve.” Voilà. Je ne me suis pas exprimé dans les médias, car je ne voulais pas grossir l’affaire et aller contre le club. Je sentais que j’allais perdre, et ce n’était pas mon but, je voulais encore jouer pour Schalke.

Après, pour justifier ma mise à l’écart, alors que j’étais un cadre de l’équipe, il (Stevens, qui était redevenu entraîneur) a dit, en gros : Nabil, il fout la merde dans l’équipe. J’ai fait le con, aussi, en arrivant en retard de quinze minutes au cours d’allemand. Mais est-ce que ça vaut des mois de placard ?

Quelques mois plus tard, alors qu’on continuait à perdre des matches, le groupe est allé voir le directeur sportif (Jochen Schneider) pour dire qu’il fallait arrêter avec Nabil et qu’on avait besoin de lui dans l’équipe. Si j’avais été aussi mauvais que ça dans le groupe, on n’aurait pas demandé mon retour. Il y a eu un acharnement.”

Apparemment, plus apaisé et plus mature, Nabil Bentaleb a, en parallèle, fait son mea culpa. “Quand ma femme était enceinte et que je devais venir au match, j’aurais dû envoyer un message pour prévenir.

Après, on a eu des échanges avec le coach, j’aurais dû, peut-être, lui en dire moins sur ce que je pensais de la situation. Peut-être que j’aurais mieux fait de la fermer. J’ai fait le con, aussi, en arrivant en retard de quinze minutes au cours d’allemand. Mais est-ce que ça vaut des mois de placard ?

Quand tu vois que, peu importe ce que tu fais, ça n’avance plus. C’est mieux de partir. De recommencer un nouveau challenge. La première chose, c’est de reprendre plaisir à jouer au football. Parce que quand j’étais à Schalke, je me suis dit que j’allais arrêter le foot. Mais c’était passager. Après, tu te dis, arrête tes bêtises”, dira encore l’Angevin.
 

Rachid BELARBI

 

 

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