
■ Deux ans après le sacre africain en Égypte, l’Algérie s’adjuge le trophée de la Coupe arabe des nations Fifa 2021 pour la première fois de son histoire sur les terres qataries.
Comme sur le Nil, les Verts ont rencontré et dominé, puis battu les meilleures équipes arabes à commencer par les Pharaons de l’Égypte, le rival marocain, le pays hôte le Qatar et, enfin, le voisin tunisien.
En fait, sans minimiser la valeur des adversaires précédemment cités, les Algériens ont survolé la compétition alignant une série impressionnante de victoires méritées et ne concédant surtout aucun faux pas.
Le parcours était à la hauteur d’un champion africain venu dans la péninsule arabique confirmer son statut de meilleure équipe africaine et arabe. Même amoindrie par la défection d’éléments-clés, à l’image de ses stars évoluant en Europe, la sélection algérienne qui a imprimé, dans cette édition exceptionnelle de la Coupe arabe, un rythme élevé, a fait preuve d’une rage de vaincre inégalable de l’avis même de ses plus farouches opposants et fait plier tout le monde.
Hier encore dans la belle enceinte du stade “El Beit”, les coéquipiers de l’heureux revenant Sayoud, auteur d’un but d’anthologie, ont imposé leur loi.
Mis à part un début de match timide, sans doute compréhensible en raison de la charge consentie contre le Qatar, les Verts ont repris du poil de la bête dans ce duel entre voisins avant de prendre le large.
La course de Brahimi en fin de match devant les bois désertés par le gardien tunisien, pour inscrire le second but fatidique, incarne, on ne peut mieux, cette image algérienne impitoyable. Loin devant tout le monde.
À quelques encablures de la CAN-2022 prévue à partir du 9 janvier au Cameroun, les Algériens ne pouvaient espérer meilleur scenario. C’est aussi et surtout un message clair aux autres outsiders de la CAN, l’Algérie arrive à Douala dans la peau d’un double champion, encore avide de titres.
SAMIR LAMARI