Sports MOULOUD IBOUD, PORTE-PAROLE DU CLUB DU DJURDJURA

“la jsk mérite plus de considération”

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Mohamed HAOUCHINE Publié 05 Septembre 2021 à 21:42

© D. R.
© D. R.

Les responsables du prestigieux club du Djurdjura semblent plutôt optimistes quant à un nouveau parcours prometteur de la JSK pour cette nouvelle saison.

Si la JSK vient de réussir une saison remarquable avec une victoire en coupe de la Ligue qui vient enrichir davantage un palmarès déjà fort éloquent, mais aussi un excellent parcours sur le plan africain avec une finale de coupe de la CAF perdue de justesse face au Raja de Casablanca et une cinquième place honorable en championnat, voilà que les dirigeants kabyles misent beaucoup d’espoirs sur la nouvelle saison et ce, avec le recrutement de nombreux jeunes joueurs venus de divers horizons, auxquels il faut ajouter l’apport de deux nouveaux joueurs africains dont on dit beaucoup de bien. 

L’ancien capitaine emblématique du fameux “Jumbo-Jet” de la belle époque, Mouloud Iboud, qui n’est autre que le porte-parole du club, semble plus qu’optimiste quant à une nouvelle saison plus fructueuse.

“En toute objectivité, j’estime que la JSK aura réussi, cette année, un parcours très appréciable. Il faut bien admettre que, bien avant le début de la saison, beaucoup de gens n’auraient pas misé un seul centime sur cette jeune équipe, mais en dépit d’un début de parcours laborieux, nos jeunes talents ont excellé dans le travail et le sérieux pour prouver, au fil des matchs, qu’ils étaient capables de rivaliser avec les grosses cylindrées, sur le plan tant national que continental.

Tout cela, pour confirmer leur valeur naissante et relever de gros défis, mais je tiens à préciser que tous les entraîneurs qui ont défilé à la barre technique ont apporté leur touche personnelle, que ce soit Zelfani, Bouzidi ou Lavagne, même si ce dernier ainsi que tout son staff technique et notre jeune équipe ont bien assuré la suite du parcours avec deux finales de coupes nationale et continentale et un classement honorable en championnat. 

Cela a permis à la JSK d’arracher une troisième qualification africaine consécutive, ce qui n’est pas donné à n’importe quel club”, dira d’emblée Mouloud Iboud. Pourtant, la JSK aurait pu se mêler de très près à la course au titre ou tout au moins arracher la place de vice-champion d’Algérie pour disputer, cette année, la Ligue des champions africaine, si elle n’avait pas gaspillé la bagatelle de vingt-cinq points à domicile.

“Oui, je reconnais que c’est le point noir de notre saison car nous avons réussi un parcours de champion à l’extérieur avec 8 victoires et 5 nuls sur 19 matchs joués. Le manque d’expérience de nos jeunes joueurs a fait que nous avons failli à la maison avec 5 défaites et 5 nuls concédés à Tizi Ouzou, ce qui est vraiment frustrant pour tout le club, mais disons que cette saison nous a quand même permis de lancer dans le bain de nombreux jeunes talents qui constituent l’avenir de la JSK”, affirme Iboud, qui tient à rappeler que “si la saison écoulée a permis à de jeunes joueurs comme Boualia, Nechat, Nezla, Houari, Hadid, Ramdane et autres Haddouche de s’épanouir aux côtés des Bensayah, Kerroum, Benabdi, Tubal, Boulahia et consorts, je peux vous promettre que les nouvelles recrues de cet été sont tout aussi prometteuses et vont surprendre beaucoup de monde lors de la nouvelle saison”. 

Cela dit, l’autre grande frustration des dirigeants kabyles réside malheureusement dans le départ massif d’un grand nombre de joueurs-clés tels que Hamroune parti en Égypte, Souyad au Maroc, Benbot à l’USMA, Aït Abdeslam au CRB ou encore Benchaïra au CSC, car visiblement attirés par des propositions financières fort alléchantes émanant de clubs étrangers ou nationaux beaucoup plus nantis sur le plan budgétaire.

“Je reconnais que c’est frustrant de perdre des enfants du club qui étaient en fin de contrat. Mais il faut reconnaître aussi que la JSK a été victime d’une grosse surenchère de la part de certains clubs de Ligue 1 qui ont la chance de bénéficier de l’apport financier considérable de certaines sociétés nationales et qui offrent des salaires faramineux aux joueurs. J’avoue que la JSK, qui a un budget limité, ne peut pas rivaliser avec les clubs ‘riches’ de notre championnat, ce qui me donne l’occasion de dénoncer une telle injustice.

La JSK mérite, elle aussi, de bénéficier de l’argent de l’État car notre club a toujours été un club nationaliste et un digne ambassadeur du football algérien, c’est pourquoi il mérite certainement beaucoup plus de respect et de considération de la part des pouvoirs publics en matière de prise en charge financière.

Cela est tout aussi valable pour de grands clubs algériens comme l’ES Sétif, le MC Oran ou encore le NAHD, qui ont tant donné au football national durant plusieurs décennies et qui méritent de rivaliser avec les plus grands clubs maghrébins et africains, tout cela, pour dire qu’il est temps que les hautes autorités du pays mettent fin à de telles discriminations”, clame tout haut Mouloud Iboud. 

À propos du départ du coach français Denis Lavagne, Iboud estime que 
“la JSK avait tenu à privilégier la stabilité du staff technique et a pourtant satisfait toutes les exigences financières de M. Lavagne, mais il a préféré partir ailleurs où il a reçu une meilleure offre financière, et nous lui souhaitons bonne chance, tout en précisant que la JSK n’a pas perdu de temps pour enrôler un nouvel entraîneur de renom en la personne de M. Stambouli, qui inspire le respect et la confiance pour avoir entraîné un grand nombre de clubs et de sélections nationales en France et en Afrique et qui a, de plus, un profil de formateur qui convient parfaitement à la politique actuelle de la JSK”. 

Tout cela fait que l’ancien défenseur international et valeureux capitaine de la JSK des années 1970/80 se dit “tout à fait optimiste pour la saison prochaine, où la nouvelle couvée kabyle va surprendre encore plus d’un à condition que la sérénité et l’union de toute la grande famille de la JSK soient réunies autour du même idéal sportif et identitaire de notre cher club et que nos milliers de supporters restent fidèles et profondément attachés à l’histoire fabuleuse et au riche patrimoine de ce temple sacré que nous ont légué nos aînés”.
 

Mohamed HAOUCHINE

 

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