Sports Elle a éliminé la meilleure équipe du premier tour

La Tunisie fait sensation

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Redaction Sportive Publié 25 Janvier 2022 à 09:12

© D.R
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La Tunisie affrontera, du coup, le Burkina Faso en quart de finale, le 29 janvier, en position de favori. 

Le lièvre et la tortue à la CAN : après un premier tour parfait, le Nigeria s'est fait éliminer en huitièmes de finale par la Tunisie, passée par le repêchage et diminuée par la Covid, dimanche à Garoua. Rien ne sert de gagner ses trois matches du premier tour si c'est pour chuter dès le début de la phase à élimination directe, contre une Tunisie qui, elle, n'avait gagné qu'un match. C'est elle qui affrontera le Burkina Faso en quart de finale, le 29 janvier, en position de favori, après ce match maîtrisé, alors qu'il lui manquait de nombreux joueurs positifs à la Covid. Bombardés favoris pour la variété de leur jeu offensif, les Super Eagles ont déçu. Ils ont perdu le duel aquilin contre les Aigles de Carthage, qualifiés comme meilleurs troisièmes après deux défaites. Une magnifique frappe de Youssef Msakni, sur laquelle Maduka Okoye n'a pas eu la main assez ferme (47e), a suffi aux Tunisiens.

Le Nigeria a réagi, mais Augustine Eguavoen a eu le coaching malheureux. Alex Iwobi, entré en jeu à la place de Kelechi Iheanacho, a été exclu cinq minutes plus tard. En taclant Msakni, il glisse sur le ballon et heurte le buteur tunisien. De jaune au premier abord, le carton devient rouge après consultation de la VAR (64e). Les Super Eagles ont continué de pousser, mais ont manqué de précision. Moses Simon a perdu un face-à-face devant le gardien Bechir Ben Saïd (66e), et Umar Sadiq a croqué une balle d'égalisation en croisant trop son tir (90e+1). En première mi-temps, les deux équipes étaient restées bien timides, avec une seule action de part et d'autre, une reprise de Montassar Talbi sauvée sur sa ligne par Wilfred Ndidi (10e), et une frappe de Joe Aribo, après un beau contrôle, déviée (12e). Le sélectionneur intérimaire Eguavoen, nommé après le limogeage de Gernot Rohr un mois avant le début de la CAN, espérait être prolongé. Il risque de devoir laisser comme prévu sa place au Portugais José Peseiro.

Car les Super Eagles doivent vite sécher leurs larmes. Ils jouent les barrages du Mondial contre le Ghana, un autre géant d'Afrique encore plus décevant qu'eux à la CAN, éliminé dès le premier tour. Dans l’autre huitième de finale, le Burkina Faso a sorti le Gabon. Il a fallu une interminable série de tirs au but au Burkina Faso pour venir à bout du Gabon (1-1, 7 t. a. b. à 6) et se qualifier pour les quarts de finale de la CAN, dimanche à Limbé. Ismahila Ouedraogo n'a pas tremblé sur la deuxième balle de match des Étalons. Les Gabonais, épatants pour égaliser à dix contre onze dans le temps additionnel, ont manqué leurs deux derniers tirs au but, Yannis Ngakoutou envoyant le sien dans les nuages et Lloyd Palun sur l'équerre. Le Burkina se qualifie pour la quatrième fois pour les quarts de finale et affrontera la Tunisie.

C'est cruel pour l'excellent gardien gabonais Jean-Noël Amonome, remplaçant en première division sud-africaine, qui a commis une erreur mais a ensuite presque tout arrêté, et bloqué le tir au but de Fessal Tapsoba, sur la première balle de match. L'histoire du football semblait pourtant pencher dans le sens des Gabonais, revenus de loin dans ce match, et dans ce tournoi, très perturbé par la Covid-19 et le forfait de sa star, Pierre-Emerick Aubameyang. Faisant preuve d'une grande force mentale sur toute la compétition, les Gabonais ont égalisé par leur capitaine Bruno Ecuele-Manga. Son coup de tête rageur dans le temps additionnel a rebondi sur l'épaule d'Adama Guira (90e+1). Mais les nerfs ont lâché sur la fin. Les Étalons pouvaient s'en vouloir d'avoir galvaudé quatre ou cinq balles de 2-0 sur des contres, en supériorité numérique, après l'exclusion de Sidney Obissa (63e). Déjà fautif sur le penalty, le défenseur central a été exclu pour un second carton jaune (63e) quand il a retenu par le bras Dango Ouattara. Omonome, coupable sur le but de Bertrand Traoré (28e), où il sort trop lentement, s'est largement rattrapé en sortant tout, en effectuant une belle claquette sur un tir d'Adama Guira (84e) et un arrêt autoritaire sur Fessal Tapsoba (105e). Mais le capitaine burkinabé a lui-même gâché des balles de match, frappant mollement face à Omonome (75e) ou multipliant les dribbles jusqu'à perdre le ballon (80e).

La nonchalance de Traoré, qui a aussi tiré un penalty sur la transversale (18e), a contrasté avec l'énergie encore mise par Aaron Boupendza dans son match, comme depuis le début de la compétition. L'ailier a réveillé les Panthères, en provoquant balle au pied tout le match, a réussi son tir au but, mais a fini effondré. Dommage que ce spectacle plein de suspense ait été haché par un arbitre peu inspiré. Le Marocain Redouane Jiyed a distribué 17 cartons jaunes, dont les deux à Obissa, dans un match très correct, refusé un but à Boupendza pour un hors-jeu vraiment limite (41e) et surtout sifflé un hors-jeu inexistant à la dernière seconde puisque Boupendza, encore lui, partait de son propre camp (90e+3). En revanche l'avertissement donné à Faissal Tapsoba est conforme au règlement, mais il s'agit du carton jaune le plus ballot de la CAN, reçu pour avoir enlevé son maillot au moment de fêter un but... refusé pour hors-jeu (100e). Il pourra se racheter en quarts de finale. 

Résultats 
 Burkina - Gabon 1 - 1 t.a.b. (7 - 6)
 Nigeria - (+) Tunisie 0 - 1 

Aujourd’hui 
 (17h00) Sénégal - Cap-Vert 
 (20h00) Maroc - Malawi 
 
Demain 
 (17h00) Côte d'Ivoire - Égypte 
 (20h00) Mali - Guinée équatoriale.

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