Les années passent et la crise à l’USMH est toujours là. Il y a quelques jours, une réunion devait se tenir en présence des 17 actionnaires du club, mais trois membres seulement se sont présentés à ladite réunion, qui a été finalement annulée pour absence de la majorité des actionnaires. Le président du directoire, Djafar Bouslimani, qui avait géré provisoirement les affaires courantes de la saison passée, est revenu à la charge pour enclencher l’entame de la saison. Il a contacté plusieurs entraîneurs qui n’ont pas accepté la mission, en raison des nombreux problèmes financiers qui secouent le club banlieusard, avant de tomber sur Mustapha Sbaa, qui a été engagé dernièrement comme entraîneur en chef de l’équipe.
Ce dernier est appelé à prendre en charge la préparation de la saison, alors que Khaled Lounici, qui avait entraîné le club au milieu de la saison précédente, est appelé cette année au poste de directeur sportif. Lounici, qui vient d’obtenir la licence CAF B attribuée par la DTN de la FAF, menace déjà de partir si la situation ne s’améliore pas. “J’ai passé une saison harassante et fatigante l’an dernier. Là, j’ai préféré quitter la barre technique pour occuper le poste de directeur sportif. J’avoue que si d’ici quelques jours je ne vois rien venir, je suis disposé à m’en aller. Ce n’est pas facile de travailler dans ces conditions : absence totale des dirigeants, problème financier...
On a l’impression que le club est livré à lui-même”, précise-t-il. Et d’ajouter : “Pour le moment, je suis avec Bouslimani et l’entraîneur Sbaa afin de procéder à un recrutement en fonction de nos besoins et de nos moyens. La priorité est de faire démarrer l’équipe, c’est le plus important, car toutes les équipes ont déjà entamé la préparation. Nous devons nous aussi nous mettre au travail. L’USMH est en danger. Il est impératif que les enfants du club soient derrière leur équipe, car à deux, on ne peut rien faire.” Lounici lance un appel de détresse. “Il faut aider ce club et le faire sortir de ce marasme”, dira l’ancien international. Depuis sa relégation en Ligue 2 il y a trois saisons, le club n’arrive pas à retrouver l’élite.
Pire, il a échappé de justesse à la relégation en troisième division. Les nombreux problèmes n’ont pas permis au club de se structurer et de se doter d’une équipe dirigeante compétente capable de le hisser au niveau des autres clubs algérois. Aujourd’hui, la situation se complique davantage. Les actionnaires ont tourné le dos à l’USMH. Cela résume l’état délétère dans lequel se trouve le club, qui a enfanté les Meziani, Meddane, Bouguerra, Benomar et autres.
R. A.