L’Actualité Après cinq jours de grève

Les inspecteurs du travail ne décolèrent pas

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Nabila SAIDOUN Publié 08 Janvier 2021 à 22:31

© D. R.
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La  forte  adhésion, plus  de  80%  de mobilisation, au  mot  d’ordre de grève organisée  par  les  inspecteurs  du  travail  durant cinq  jours, de  samedi à jeudi derniers, n’a fait visiblement que conforter le Syndicat national autonome des inspecteurs du travail (SNAIT) décidé à mener la protesta jusqu’au bout.

“Il n’est pas question de baisser les bras, notamment devant le mutisme de notre tutelle, alors que notre situation socio-professionnelle ne fait que se dégrader chaque jour davantage”, a déclaré, hier, à Liberté, Mme Mekhnache, membre du syndicat chargée de la communication au niveau de la wilaya d’Alger. 

Notre interlocutrice est revenue sur le contenu du communiqué qui a sanctionné le débrayage de cinq jours insistant sur “la détermination de l’ensemble des adhérents au syndicat à poursuivre le combat selon la trajectoire déterminée par le syndicat auquel l’ensemble des adhérents accorde une totale confiance”. 

Dans ce communiqué, dont nous détenons une copie, le syndicat avec toutes ses structures assurent qu’“il ne s’arrêtera point, ni ne reculera et fera tout ce qui est possible, dans le respect des lois, pour que l’inspecteur du travail recouvre sa dignité et pour lui prodiguer l’autonomie nécessaire dans l’exercice de ses fonctions”. 

Ainsi, les inspecteurs du travail, dont l’une des missions principales est de statuer et de trouver des solutions aux conflits dans le monde de l’emploi, revendiquent, à leur tour, de meilleures conditions de travail qui s’articulent autour notamment de la “révision du régime indemnitaire et du statut particulier des inspecteurs du travail” et la “mise à disposition des moyens matériels pour pouvoir s’acquitter convenablement de leur mission”.

Ils réclament, également, “le renforcement de leur protection pendant l’exercice de leur fonction par un cadre juridique serein” et “la création de nouvelles indemnités et primes susceptibles d’augmenter les salaires”. 

Le syndicat demande, par ailleurs, “la conclusion d’un accord avec la Cnas, conformément au décret exécutif 97-424 qui consacre à l’inspection un pourcentage du fonds de la prévention contre les accidents du travail et les maladies professionnelles comme une aide, dont une partie sera versée sous forme de prime aux inspecteurs, alors que l’autre partie sera consacrée à équiper l’inspection du Travail”.

À ce propos Mme Mekhnache peine à expliquer “une certaine injustice dans l’octroi de certaines primes par rapport à d’autres confrères avec lesquels ils mènent des sorties conjointes sur le terrain. Raison pour laquelle, le syndicat a appelé à ‘restreindre’ les sorties individuelles ou conjointes avec d’autres organismes sous la même tutelle, tels que la Cnas, la Casnos ou encore l’Oprebatph, jusqu’à ce que le problème soit résolu”. 

Pour le syndicat “cette grève, qui a permis de resserrer les rangs, n’est qu’un début fort dans la lutte pour amener la tutelle et les autorités compétentes à respecter les lois de la République, ainsi que les conventions et autres traités internationaux”. Aussi, ledit syndicat décidera de la suite à donner à leur mouvement de protestation dans les prochains jours. En attendant, il se dit “rester attaché aux principes du dialogue”. 

À noter que la tutelle, durant les cinq jours de grève, n’a tenté, selon notre interlocutrice, “aucune initiative de rapprochement pour un éventuel dialogue” et n’a pas hésité à “introduire une action en justice pour déclarer l’illégalité de la grève”.
 

Nabila SAÏDOUN

 

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