L’Actualité Rassemblement des commerçants de boissons alcoolisées à Béjaïa

Qui bloque la réouverture de l’activité ?

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L. OUBIRA Publié 18 Janvier 2021 à 22:33

© D.R.
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Alors que tous les autres secteurs ont progressivement repris leurs activités et les lieux fermés pour cause de corona ont rouvert leurs portes, curieusement, les bars-restaurants et les débits de boissons demeurent fermés. Les commerçants sont ivres de colère.

Les commerçants de boissons  alcoolisées de  la wilaya de Béjaïa, toutes branches commerciales confondues, continuent, vaille que vaille, à organiser des rassemblements devant le siège de la wilaya pour maintenir la pression sur le wali, afin d’exiger de lui “l’autorisation de rouvrir leurs commerces”, fermés depuis le mois de mars 2020 pour cause de crise sanitaire.

En effet, hier, ils sont revenus à la charge en organisant un énième rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa. C’est la onzième manifestation de cette corporation devant l’édifice de cette institution de la République, afin d’exiger du wali la reprise de leurs activités commerciales, à l’instar des autres commerces. Initiée par le collectif de wilaya des commerçants de boissons alcoolisées, l’action d’hier a été décidée au lendemain du prolongement du confinement sanitaire par le gouvernement pour une période de 15 jours.

Le collectif de ces commerçants estime que dans le dernier communiqué du gouvernement, annonçant la prorogation du confinement, ils sont implicitement autorisés à reprendre leurs activités commerciales au même titre que la mesure de limitation des activités des cafés, des restaurants et des fast-foods à la vente à emporter seulement.

“Dans le dernier communiqué du gouvernement, il est dit clairement que les cafés, les restaurants et les fast-foods sont autorisés à activer avec une vente à emporter uniquement. Nous sommes dans cette branche d’activités commerciales”, soutient Djamal Aït Zenati, du Collectif des commerçants de débits de boissons alcoolisées de la wilaya de Béjaïa. Et de signaler, mieux encore : “Nous sommes les seuls commerçants non concernés par l’indemnisation spéciale Covid-19 de 30 000 DA. L’État nous considère comme étant toujours en activité. D’ailleurs, nous sommes toujours convoqués par les impôts pour nous acquitter de nos redevances.” Comme à chacun de leurs rassemblements, les commerçants protestataires n’ont pas omis de nous faire part des retombées “néfastes” qu’ils continuent de subir par la fermeture de leurs activités commerciales et la prolifération  de la vente parallèle de boissons alcoolisées dans la région.

“Après quatre mois de fermeture, j’ai cessé de verser les salaires de mes 5 employés, mais j’ai continué de payer leur assurance. Du jour au lendemain, nous sommes réduits à une situation sociale précaire”, nous a déclaré le tenancier d’un bar-restaurant situé sur la côte est de Béjaïa.

Tous les commerçants protestataires se déclarent être dans la même situation de précarité sociale. Sur un autre volet, tous les détenteurs de débits de boissons alcoolisées jugent que la décision de maintenir la fermeture de leurs commerces est “arbitraire”, puisqu’elle obéit à “une arrière-pensée idéologique”. Ils en veulent pour preuve que “les autorités n’ont aucun argument sanitaire à faire valoir, du moins pour les débits de boissons alcoolisées à emporter”.

Lors du rassemblement d’hier, des membres de ce collectif de commerçants ont été reçus par le secrétaire général de la wilaya de Béjaïa. “Le SG de wilaya nous a promis de saisir aujourd’hui (hier, ndlr) le ministre de l’Intérieur. Dès qu’il aura sa réponse, il nous contactera. Nous concernant, nous lui avons accordé un délai jusqu’à dimanche prochain. En cas de réponse négative, nous déciderons d’autres actions de rue à mener prochainement. D’autant plus qu’ailleurs, à l’exemple de Mostaganem, nos confrères ont été autorisés à reprendre leurs activités”, nous a affirmé M. Aït Meziane à sa sortie du siège de la wilaya.

L. OUBIRA 

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