Il est clair que ce mois de janvier ne pouvait se terminer sans qu’un compromis soit trouvé au bras de fer opposant le ministère du Commerce à ses travailleurs. En ce sens, la grève illimitée entamée mercredi dernier a fini par être gelée, hier, pour différentes raisons.
La principale justification avancée par Ahmed Allali, SG du Syndicat national des personnels du ministère du Commerce, affilié à la Fédération nationale du commerce et du tourisme (UGTA), réside “dans la reprise du dialogue” avec le ministère du Commerce piloté par Kamel Rezig.
“Le ministre nous a reçus mercredi dernier et c’est déjà en soi un geste significatif qui nous conforte dans notre conviction qu’en tant que partenaire social nous sommes enfin pris au sérieux”, nous a déclaré, hier, Ahmed Allali qui n’a pas caché un enthousiasme quelque peu entaché par la décision du Conseil d’État intervenue jeudi dernier.
“Certes, il y a aussi un jugement du Conseil d’État portant suspension à titre conservatoire de notre mouvement. Mais cela ne signifie nullement qu’on en a fini avec la protesta.
S’il y a lieu d’y revenir nous n’hésiterons pas, mais toujours de manière légale”. Et d’ajouter : “Pour cela nous attendrons la décision du tribunal administratif qui va trancher la question de la légalité ou non de notre grève.” En attendant, le syndicat mise beaucoup sur les négociations menées avec la tutelle surtout que cette dernière change de ton.
“Le ministre s’est engagé à suivre personnellement la prise en charge de nos revendications et à travailler ardemment pour les satisfaire dans les plus brefs délais”, affirme notre interlocuteur précisant qu’“une séance de travail aura lieu aujourd’hui même pour mettre au point deux de nos revendications primordiales à nos yeux.
Nous travaillerons, donc, pour l’élaboration finale des documents du statut particulier et du régime indemnitaire qui seront communiqués au Premier ministre seul à même de donner son quitus pour les solutionner”.
Le Syndicat des personnels du commerce réclame, pour rappel, “la révision du statut particulier et du régime indemnitaire”, “le bénéfice de la prime Covid-19” et “l’ouverture de postes budgétaires”.
N. SAÏDOUN