De 4,49% enregistré vers 11h du matin, le taux de participation aux élections législatives dans les 28 communes que compte la wilaya d’Aïn Témouchent est passé, vers 14h, à 10,21% à peine. Avec l’entrée en lice de la femme qui a l’habitude d’aller aux urnes l’après-midi, notamment dans des localités connues pour leur conservatisme, à l’image d’Oulhaça, ce taux pourrait être revu à la hausse. Sauf que ce chiffre est resté relativement faible, comparé à ceux des précédentes échéances électorales, à la même heure. Au centre Abderrahmane-Lakhdari, de la localité d’Aïn El-Arba, rattachée à la commune de Sidi Safi, la jeune Ikram, qui venait de fêter ses 18 ans et dont c'est la première participation à une échéance électorale, était toute contente de glisser une enveloppe dans l’urne.
Au centre Moufdi-Zakaria de la localité de M’saâda-Ben Badis, une zone d’ombre rattachée à la daïra d’El-Malah, un jeune électeur a exprimé son vœu de voir les préoccupations des habitants prises en charge par les nouveaux élus parmi les candidats des 46 listes électorales dont 19 listes appartenant aux partis. La daïra de Béni Saf compte 21 centres de vote répartis à travers trois communes avec un corps électoral estimé à 49 276 électeurs inscrits. Les organisateurs ont estimé que l’opération de vote est une réussite, notamment en matière d’encadrement au niveau des centres, de la disponibilité du transport pour les électeurs résidant dans des endroits éloignés, ainsi que de l’application stricte du protocole sanitaire pour la lutte contre la propagation du coronavirus dans l’ensemble des centres de vote. Sauf que le taux de participation de l’ordre de 1,78% vers 11h a quelque peu refroidi l’enthousiasme affiché par les organisateurs, lesquels espéraient qu’il sera regagné dans les heures qui suivent, en particulier dans l’après-midi, notamment avec le vote des femmes. Sauf qu’à 14h, ce taux n’a pas dépassé les 6,56%.
À Aïn Kihal, les fellahs ont répondu présent dès les premières heures de la matinée. À 10h, 4,77% des 7 441 inscrits avaient déjà voté dans cette région à vocation agricole. Comme il est de coutume, les premiers votants sont issus des catégories vulnérables qui continuent de croire que les futurs députés apporteront des solutions à leurs sempiternels problèmes. À Oulhaça, malgré une santé fragile et leur démarche trébuchante, deux électeurs âgés respectivement de 74 ans et 78 ans ont quand même fait le déplacement, à la première heure, jusqu’au centre El-Bouhmidi, pour voter tout en appelant les jeunes à faire de même. Il est vrai qu’ils n’ont pu s’y rendre que grâce à la disponibilité des moyens de transport mis à leur disposition par la coordination locale de l’Autorité nationale indépendante des élections.
M. LARADJ
