L’Actualité En attendant la concrétisation d’un plan global de régulation du trafic routier

Des mesures urgentes pour “décongestionner” Alger

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Badreddine KHRIS Publié 16 Octobre 2021 à 10:38

© Yahia Magha/Liberté
© Yahia Magha/Liberté

Le ministère des Transports et celui des Travaux publics, ainsi que la wilaya d’Alger se sont lancés dans un nouveau projet de mise en place d’un plan global pour décongestionner le trafic routier à Alger. Outre les pertes économiques engendrées par les énormes embouteillages dans le centre-ville et sa périphérie, le trafic routier dans la capitale devient un véritable goulot d’étranglement pour les usagers. En effet, l’encombrement des voitures sur les routes a un impact direct sur la santé mentale et physique de l’Algérien. La circulation routière cause, en effet, stress et nervosité aux automobilistes et aux voyageurs et leur fait subir, dans le même temps, les méfaits de la pollution. 

Avant, les heures de pointe, qui correspondaient aux moments d’entrée et de sortie des bureaux, étaient connues de tous. Aujourd’hui, nos routes sont bloquées de 7h à 19h, voire jusqu’à 20h. La mission dévolue à ces trois partenaires est de trouver les voies et moyens à mêmes de réguler le trafic quotidien, de et vers la capitale, de plusieurs dizaines de milliers de véhicules. À la fin d’une réunion de coordination tenue jeudi dernier, il a été décidé de réaliser une étude pour installer un plan global, afin de désencombrer le trafic routier à Alger. Le ministre des Travaux publics, Kamel Nasri, a affirmé qu'il a été convenu d'“élaborer en urgence un cahier des charges avec l'association des experts des différents secteurs concernés, dont les travaux publics et les transports, en vue de lancer une étude d'un plan global du trafic routier à Alger”.

Pour cela, le ministre a annoncé la relance de 16 projets de réalisation de routes, en suspens pour des raisons administratives. Il s'agit, essentiellement, de la réalisation de routes pour accéder aux nouveaux pôles urbains. En attendant l'exécution du plan en question, il a été décidé de prendre une série de solutions urgentes, notamment l'interdiction de réaliser des travaux de routes durant la journée, l'interdiction pour les poids lourds de se déplacer sur les axes routiers durant la journée et le recours à l'utilisation des trains pour le transport de la marchandise de et vers le port d'Alger, a précisé M. Nasri. Prévoyant la généralisation des feux tricolores, ce plan constituera “un modèle” à suivre dans les différentes wilayas du pays, a déclaré le ministre dont les propos ont été repris par l’agence officielle. Intervenant à cette occasion, le wali d'Alger a, pour sa part, soulevé “un manque de divers réseaux de transport public”. 

Pour lui, ce plan “ne saurait être pratique sans le renforcement du réseau routier et des infrastructures du secteur”. Un accord a été conclu, faut-il le rappeler, avec une société espagnole pour réguler le trafic routier dans la capitale. À cause d’un problème dans ce contrat, les Espagnols se sont retirés du projet. Auditionné le 25 janvier 2021 par les membres de la Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN), l’ancien ministre Farouk Chiali avait affirmé qu’une feuille de route, comprenant plusieurs plans, y compris la mise en œuvre d’un système de contrôle de la circulation, avait été proposée. 

Or, le refus d’octroyer des autorisations d’utiliser des caméras de surveillance et la fibre optique, ainsi que la pandémie de Covid-19 ont provoqué l’arrêt du projet, avait expliqué M. Chiali. Le projet de régulation du trafic routier dans la capitale était censé inclure la construction de 500 carrefours dont 200 qui devaient être réalisés dans un premier temps, mais seulement 22 ont été édifiés. La solution au problème de la congestion routière dans la capitale est la construction d’autoroutes parallèles ou à étages, en raison de la faible capacité des autoroutes existantes, estiment les spécialistes. La première étape de la mise en œuvre du projet algéro-espagnol devait être lancée, rappelle-t-on, dès la rentrée sociale de l’année 2017.

Ce projet d’une valeur de 15 milliards de dinars devait être réalisé par la société algéro-espagnole “Mobilité et éclairage d’Alger”, après la signature, en juillet 2016, d’une convention entre l’Entreprise de gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU) et l’Etablissement de réalisation et de maintenance de l’éclairage public d’Alger (Erma), du côté algérien, et deux sociétés espagnoles spécialisées dans les systèmes de gestion du trafic routier.

 


B. K.

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