L’Actualité Des associations dénoncent son maintien en détention

Inquiètude sur le sort de Dalila Touat

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Ali BOUKHLEF Publié 09 Février 2021 à 23:39

© D. R.
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Dans un communiqué rendu public, des associations féministes ont dénoncé le maintien en détention de la militante Dalila Touat. 

Dans le document rendu public hier, ces associations et des personnalités de la défense des droits des femmes dénoncent “vigoureusement” la détention “arbitraire  de  Dalila  Touat”  et  “le  harcèlement  judiciaire”  que  subit l’enseignante de Mostaganem, condamnée à 18 mois de prison ferme pour des écrits sur facebook.

Pour les signataires  du  communiqué, dont  Femmes  algériennes  pour un changement et pour l’égalité, le réseau Wassila, journal féministe algérien, Djazaïrouna et  Rassemblement  algérien  des femmes (Rafd)  en  plus  du Collectif des femmes de Constantine  et  le  Collectif  libre  des  femmes de Béjaïa, Dalila Touat “est injustement incarcérée et condamnée  dans  deux affaires distinctes : deux ans de prison sans mandat de dépôt pour la première et 18 mois de prison ferme pour la seconde”.

Pour les signataires, ces  condamnations  sont “lourdes”  pour  des  faits de publications sur facebook. Pour elles, Dalila Touat “n’a  fait  qu’exprimer un point de  vue  et  exercer  son  droit  à  la  liberté  d’expression”, des  droits consacrés par la Constitution. Outre le caractère illégal de la détention, les associations, auxquelles se sont jointes des personnalités comme Zazi Sadou, Chérifa Kheddar et Myassa Messaoudi, se disent “inquiètes” pour Dalila Touat.

La militante s’est en effet “remise en grève  de  la  faim” afin de dénoncer sa détention injuste “et  les  conditions  intolérables  de  son  emprisonnement”. Parmi ces  conditions, les  militantes  ont  énuméré  des  “propos  injurieux, mauvais traitement et intimidation”. “Nous tiendrons pour responsables les autorités pour toute détérioration éventuelle de son état de santé”, notent les signataires du document.

En  plus  de  Dalila  Touat, les  femmes  et  associations  qui  ont  signé  le communiqué réitèrent leur solidarité avec une autre militante qui se trouve en prison, à savoir Naïma Abdelkader, “incarcérée et poursuivie arbitrairement”. Cela concerne aussi d’autres militants. “Nous exigeons leur libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que le respect et la consécration effective de leurs droits fondamentaux ; droit au travail, respect de la protection et l’intégrité morale et physique”, conclut le communiqué.

Ancienne représentante des chômeurs de  la  wilaya  de  Mostaganem, Dalila Touat a fini par être recrutée comme professeur de physique dans un lycée de sa région. Mais elle est restée très active  sur  les  réseaux  sociaux. Elle a été condamnée,  en  janvier  à  18 mois  de prison  ferme   pour  des  écrits  sur facebook où elle critique le pouvoir. 

Elle a fait appel. Pour  rappel, DalilaTouat  a  observé  plusieurs grèves  de la faim pour dénoncer des mauvais traitements et surtout pour s’insurger contre sa détention qu’elle considère injuste.
 

Ali OUKHLEF

 

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