L’Actualité Lancée en 2014 pour un délai de 36 mois

La pénétrante de Tizi Ouzou est toujours en chantier

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Ghilès O. Publié 24 Décembre 2021 à 20:49

© Archives Liberté
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Immense retard et exorbitant  surcoût. Lancée en 2014 pour un délai de 36 mois et avec une enveloppe financière de 55 milliards de dinars, la réalisation de la pénétrante reliant Tizi Ouzou à l’autoroute Est-Ouest sur 48 kilomètres n’a atteint que 55% de taux de réalisation, alors qu’elle a consommé 90 milliards de dinars. Après son arrêt total durant la crise sanitaire, le chantier a repris depuis environ un mois, mais la cadence des travaux demeure encore faible. C’est ce qu’a constaté le wali de Tizi Ouzou, Djilali Doumi, lors de sa visite d’inspection, jeudi dernier. Une énième visite de travail sur ce chantier qui s’éternise et est devenu un véritable gouffre financier. 

Sur un air de déjà-vu, le directeur de la région Centre de l’Algérienne des autoroutes, qui exposait la situation de ce projet au wali, a relevé plusieurs contraintes géographiques, notamment le relief accidenté traversé par le tracé de cette pénétrante ainsi que les oppositions de propriétaires terriens. Selon les explications fournies, ces oppositions sont localisées à Iaâzaven, Maâmar et Ouled Aïssa dans la daïra de Draâ El-Mizan, et à Ouled Nacer (Aomar) dans la wilaya de Bouira où les expropriés s’opposent au passage de cette route et à la réalisation d’ouvrages d'art sur leurs terres à cause des montants dérisoires des indemnisations fixées par les pouvoirs publics. Cela d’autant que même certaines maisons doivent faire objet de démolition. 
De l’exposé du responsable de l’Algérienne des autoroutes il ressort que non seulement les travaux de réalisation n’ont pas avancé à la cadence voulue, mais que même les contraintes posées depuis le lancement du projet ne sont toujours pas levées. 

Pour sa part, le directeur général du groupe algéro-turc ONE, constitué par Ozgun, Nurol et l’Engeoa, a  souligné qu’il reste des problèmes à résoudre, dont le financement du projet qui a subi de nombreuses réévaluations depuis son lancement, en 2014. Il a expliqué, également, qu’après l’approbation des avenants 2, 3 ,5 et 7, le délai a été prolongé à 96 mois. Ce qui a induit une hausse du montant du projet à près de 90 milliards de dinars. Concernant l’avancement des travaux, le responsable pour la région Centre de l’Algérienne des autoroutes a avancé un taux global de 55%. Détaillant ce taux, le même responsable a précisé qu’il est de 54% pour les routes, 53% pour les ouvrages d’art et 63% pour les tunnels. Il a assuré que les contraintes sont en cours de règlement avec la participation de la Direction des travaux publics et des autorités locales. 

Au niveau du double tunnel de Draâ El-Mizan, il a été expliqué à la délégation que les travaux d’avancement ont atteint un taux de 65% tandis que les revêtements ne sont qu’à 8%. Pour cela, une durée d’une année a été accordée aux entreprises pour sa finalisation complète, en plus de sa modernisation. À ce titre, le wali de Tizi Ouzou, Djilali Doumi, a exhorté les entreprises à accélérer la cadence d’avancement des travaux et à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour livrer ces ouvrages le plus vite possible en vue de mettre en service ce tronçon et ainsi désengorger la RN25. “Nous avons constaté un avancement satisfaisant en dépit des contraintes rencontrées par les entreprises et la suspension des travaux durant 18 mois à cause de la crise sanitaire. Seulement, après cette reprise, nous demandons aux entreprises de fournir beaucoup d'efforts là où il n'y a pas de contraintes”, a déclaré Djilali Doumi, annonçant que désormais les oppositions et les contraintes sont “prises en charge”. Au sujet des indemnisations, le wali a expliqué que des solutions seront trouvées la semaine prochaine, en associant toutes les parties concernées d'autant que le projet est sur la bonne voie en dépit du retard accusé jusque-là. 

 


O. Ghilès

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