L’Actualité Limogeage du directeur de la station régionale de Constantine

La radio dément tout lien avec une chanson de Fairouz

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Ali BOUKHLEF Publié 16 Octobre 2021 à 10:33

La Radio nationale veut éteindre le brasier né de la polémique sur le limogeage du directeur de la station régionale de Constantine. Dans un long communiqué rendu public hier en fin de journée, le directeur de l’Entreprise nationale de la radio sonore (ENRS), Mohamed Beghali, dément avoir limogé le directeur de la radio locale à cause de la diffusion d’une chanson de la chanteuse libanaise Fairouz, mais il confirme sa rétrogradation. 

Pour Mohamed Beghali, le limogeage du directeur de la station régionale de Constantine, Mourad Boukerzaza, n’a rien à voir avec la diffusion d’une chanson de la diva Fairouz. Outre le fait que le concerné “exerce toujours en tant que journaliste” au sein de la radio et qu’il n’a été “déchargé” que de ses fonctions de directeur, Mohamed Beghali précise que cette décision est prise à la suite d’“un audit interne” qui a relevé des “irrégularités dans la gestion” de la station. Ces dépassements sont liés à la gestion administrative et financière de l’établissement. Ce constat a été dressé par “une inspection envoyée” sur place le 27 septembre, qui ajoute que d’autres décisions vont être prises à l’encontre du journaliste, mais l’ENRS se garde de révéler ces mesures qui relèvent de son activité interne.

Dans son long communiqué, Mohamed Beghali dément également avoir décidé de limoger d’autres salariés de la station régionale. Il se dit étonné des “informations mensongères” diffusées sur les réseaux sociaux portant sur “le limogeage de 4 employés”. Il affirme qu’aucun collaborateur n’a été “limogé” ni “sanctionné” et invite “tout enquêteur débutant” à “aller confirmer” cette assertion. Sur le fond, Mohamed Beghali nie tout lien de ce qui s’est passé avec la diffusion d’une chanson de Fairouz, “très estimée” en Algérie. Il dénonce “certaines vaines tentatives de ternir notre image (…) auprès de nos frères chrétiens” et rappelle que la Radio nationale “diffuse des chants chrétiens à chaque fête de nos frères chrétiens sans complexe”.

Au-delà de la radio, Mohamed Beghali inscrit ces “informations” dans le cadre des “attaques qui visent l’Algérie” et place l’établissement qu’il dirige “en première ligne” contre “ceux qui s’en prennent au pays”. Le document dit connaître “l’origine” de ces “attaques” sans les citer et se réserve le droit de déposer plainte. En avril dernier, un groupe d’avocats avait adressé un courrier au président de l’Autorité de régulation de l’activité audiovisuelle (Arav) réclamant la suppression de la retransmission des cérémonies religieuses chrétiennes sur les ondes de la Chaîne 3 (francophone) de la Radio nationale. Mais les émissions se sont poursuivies. C’est donc la première fois que la radio étatique est au cœur de ce débat portant sur la diffusion de chansons d’autres religions. 

 


Ali Boukhlef

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