L’Actualité Après les propos de Macron

L'Algérie dénonce l’ingérence dans ses affaires intérieures

  • Placeholder

APS Publié 03 Octobre 2021 à 11:18

L'Algérie a exprimé hier son rejet “catégorique de l'ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures” à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, indique la présidence de la République dans un communiqué. 

“À la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, l'Algérie exprime son rejet catégorique de l'ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos”, précise la même source. 
“Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5 630 000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l'invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de Libération nationale”, ajoute la présidence de la République, estimant que “les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l'humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l'objet d'une manipulation des faits et d'interprétations atténuantes”. 

Pour la présidence de la République, “la propension des nostalgiques de l'Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l'indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s'exprime à travers de vaines tentatives d'occulter les exactions, massacres, enfumades, destructions de villages, des centaines de ‘Oradour-sur-Glane’, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter”. 

“Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l'édification de l'État national algérien ainsi que sur l'affirmation de l'identité nationale relèvent d'une conception hégémonique éculée des relations entre États et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l'Algérie à l'égalité souveraine des États”, souligne-t-on dans le communiqué. 

“Cette malencontreuse intervention qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l'incorrigible défaut de tendre vers la promotion d'une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par I'histoire de la légitimité de lutte de la Libération nationale, alors que rien ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 Octobre à Paris que l'Algérie et sa communauté établie en France s'apprêtent à commémorer dans la dignité”, ajoute la même source.  “Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l'ambassadeur d'Algérie auprès de la République française”, conclut le communiqué. 

 


APS

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00