L’Actualité Makri explique le refus de son parti de sièger au gouvernement

“Le MSP veut être dans le pouvoir et non pas sa façade”

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Ali BOUKHLEF Publié 01 Juillet 2021 à 09:18

© D.R
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Le président du Mouvement de la société pour la paix, Abderrezak Makri, s’est longuement expliqué, hier, sur les raisons qui ont amené sa formation à décliner la proposition qui lui a été faite par le président Abdelmadjid Tebboune d’intégrer le gouvernement. Pour Abderrezak Makri, le MSP “pouvait” participer au gouvernement, mais “les circonstances nous ont empêchés de le faire”. Il a expliqué que s’il a été reçu par le chef de l’État pour discuter de la composante du gouvernement, il n’a “pas trouvé avec qui discuter de l’application du programme de son parti”, même “partiellement, là où il y a des points de convergence”. “On s’est dit qu’on pouvait au moins contribuer à la construction du pays avec ne serait-ce qu’une partie de notre programme.

Mais nous avons vite compris que l’idée de constituer une majorité gouvernementale était exclue dès lors que le président de la République a annoncé son intention de s’entourer d’une majorité présidentielle”, a détaillé Makri qui révèle, également, qu’Abdelmadjid Tebboune a été clair : le prochain gouvernement doit appliquer son programme. “Dès lors que le Président a donné comme ligne directrice son programme, nous ne pouvons pas nous dissoudre dans cette démarche, car nous aussi, nous avons notre programme”, a-t-il avancé.

Mais dans le lot des révélations sur le contenu de sa discussion avec le chef de l’État, Abderrezak Makri ne s’est pas contenté d’évoquer les divergences sur les programmes. Abdelmadjid Tebboune “nous a demandé de lui donner, avant mercredi (hier, ndlr), une liste de 27 militants. La présidence en prendra uniquement 4. Non seulement nous ne connaissons pas les portefeuilles qui nous seront attribués, mais nous ne connaissons même pas ceux qui représenteront notre parti dans le gouvernement”, fait remarquer le leader islamiste qui dit que son parti voulait avoir au moins neuf portfeuilles, en plus de la possibilité “d’être partenaire et non participant” au gouvernement. En réalité, la relation en dents de scie entre le MSP et le pouvoir ne date pas d’aujourd’hui.

Remontant le temps, le président du parti a rappelé que son parti avait déjà “fait partie des gouvernements, mais jamais du pouvoir”. Désormais, “le MSP veut être dans le pouvoir et non pas sa façade”, a-t-il clamé. S’il dit que son parti est désormais dans “l’opposition parlementaire”, Abderrezak Makri avance qu’il va “aider le président de la République” dans certains dossiers.

“Pour l’amour du pays, le MSP accompagnera Abdelmadjid Tebboune dans des domaines de développement, de l’unité nationale et des menaces extérieures.” Au Parlement, son parti va défendre “les libertés, celles de la presse, des manifestations et de la création de partis politiques” et “lutter contre la corruption”. En attendant de “prendre le pouvoir un jour” parce qu’il en “est convaincu”, Abderrezak Makri a entamé un cycle de discussions politiques avec des partis. Il a déjà rencontré le dirigeant d’Ennahda, celui d’El-Moustakbal et Abdallah Djaballah. Il dit ne pas perdre espoir de parvenir à un consensus.

Ali Boukhlef

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