L’Actualité LE CHANTIER DU SITE AADL DES 1200-LOGEMENTS DE BOU ISMAÏL AU RALENTI

Les souscripteurs en colère

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Badreddine KHRIS Publié 22 Juin 2021 à 22:18

© D. R.
© D. R.

Les souscripteurs AADL du site des 1200-Logements de Bou Ismaïl ont organisé hier un sit-in devant le siège de la Direction générale à Saïd-Hamdine. Ils sont venus dénoncer l’“abandon” de leur chantier depuis 8 ans. Ils ont payé la troisième tranche et ont été affectés à ce site.

Si l’état d’avancement des travaux de l’ensemble du projet est à 75%, depuis une année, le chantier n’a avancé que de 5%, déplorent-ils. “On ne peut habiter sans les aménagements externes”, lance tout de go un des souscripteurs devant le portail de l’agence.

Les sous-traitants chargés de poursuivre les travaux se plaignent du manque d’argent. “Par conséquent, ils ne peuvent être réprimandés ou mis en demeure car ils ne sont pas payés”, remarque un des bénéficiaires.

Ces derniers n’ont même pas reçu de réponses aux quatre lettres adressées à la DG. “Nous voulons avoir des éclaircissements quant au flou total qui caractérise notre chantier”, affirme un autre jeune homme visiblement irrité par la lenteur des travaux.

La plupart de ces postulants à cette formule location-vente continuent de payer la location, alors que leurs propres logements ne sont toujours pas achevés. “Si les responsables de l’AADL se penchent sérieusement sur ce chantier et suivent de près l’entreprise réalisatrice turque, nous, allons à coup sûr, habiter au plus tard au mois de mars 2022”, précise un des organisateurs du sit-in. Ils ont l’impression qu’ils sont les seuls à se soucier de ce chantier, contrairement aux responsables qui “ne cachent guère leur indifférence”.

Le souscripteur, censé, en principe, s’acquitter uniquement des tranches de l’apport personnel et attendre le jour de la remise des clés, se sent, cependant, obligé de se déplacer sur les lieux, discuter avec les entrepreneurs, s’enquérir des problèmes du chantier et tente même d’en régler quelques-uns… “Nous sommes en train de réfléchir à la place des chefs de chantier, des administrateurs de l’AADL…”, regrette-t-il.

Preuve en est, le suivi du chantier est assuré gratuitement par un de nos voisins architecte de métier qui aide l’entreprise réalisatrice. Ce qui écœure encore ces demandeurs de logements, ce sont les deux écoles primaires et le CEM prévus dans le plan initial, qui ne figurent plus actuellement dans ce projet.

“Cela veut dire tu viens habiter, mais tes enfants n’ont pas d’établissement où étudier ! Pis encore, la plupart d’entre nous travaillent à Alger et nous serons obligés de faire la navette sur une distance de 50 kilomètres aller-retour. Maâlich ! Nous sommes prêts à affronter toutes ces contraintes, pourvu qu’ils nous livrent nos logements dans des délais raisonnables”, déclarent-ils.

Le projet devait être livré, relèvent-ils, en juin 2020, mais le chantier avance au ralenti et le délai est d’ores et déjà dépassé. Par ailleurs, tous ces retards flagrants vont pousser les entrepreneurs à bâcler les travaux et ce sera à l’attributaire de “corriger les anomalies dans son appartement”, s’indignent ces frondeurs. Pourtant, conclut un des souscripteurs, si les responsables de l’AADL veillent sur l’achèvement de ce projet, ce dernier pourra leur servir de site de référence et d’un beau “show-room” avec un parking vue sur mer… 
 

B. K.

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