L’Actualité LE PRIX DU BIDON DE 5 LITRES EST FIXÉ À 650 DA

L’huile de table plus chère

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Badreddine KHRIS Publié 23 Octobre 2021 à 00:41

© D. R.
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Pour le sucre blanc, les prix plafonds n'ont subi aucune modification, soit 90 DA pour le  kilogramme  en  vrac et 95 DA pour le kilogramme préemballé.  

“Il n’y a pas de fumée sans feu.” Les perturbations qu’a connues la commercialisation de l’huile de table ces derniers jours sur le marché national n’étaient pas fortuites. Elles étaient plutôt annonciatrices d’une hausse de plus en plus insistante des prix.

Ce qui a immédiatement provoqué une véritable frénésie au sein de la population, poussant les commerçants à limiter la vente du bidon de 5 litres à un seul par client. Ce qui était qualifié de “fake news”, qui a fait tache… d’huile, s’est aussitôt transformé en information officielle.

L’augmentation du tarif de l’huile de table est bel et bien actée. Le gouvernement la consacre dans le décret exécutif n°21-383 du 5 octobre 2021 publié au Journal officiel n°77. Désormais, le prix plafond du bidon d’huile alimentaire de 5 litres a été revu à la hausse, soit 650 DA. Il y a encore quelques mois, il se situait entre 560 et 600 DA.

La rareté du produit ces derniers jours était le fait des commerçants indélicats qui ont voulu constituer des stocks d’huile achetée à l’ancien prix pour la vendre en appliquant la nouvelle tarification. Pour quelques dinars de plus… Ils sont à l’origine de toutes ces rumeurs qu’ils ont lancées à des fins spéculatives.

Une chose est certaine, ce décret exécutif est venu modifier et compléter le décret n°11-108 du 6 mars 2011 fixant le prix plafond à consommateur, ainsi que les marges plafonds à la production, à l'importation et à la distribution, aux stades de gros et de détail, de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc. Le prix plafond à consommateur, toutes taxes comprises d'un bidon de 5 litres d’huile alimentaire raffinée ordinaire, est fixé à 650 DA.

Quant aux bouteilles d’huile de 2 litres et de 1 litre, leur prix reste inchangé et est respectivement de 250 DA et 125 DA. Ces prix concernent l'huile alimentaire raffinée obtenue à partir d'un mélange à base d'huile brute de soja et/ou de toutes “autres graines cultivées localement”, auxquelles peut être rajoutée une fraction d'autres types d'oléagineux. Quant au sucre blanc, les prix plafonds n'ont subi aucune modification, soit 90 DA pour le kilogramme en vrac et 95 DA pour le kilogramme préemballé.  

Or, le projet de loi de finances 2022 prévoit une taxe qui risque de rendre ce produit plus cher. Une question mérite, toutefois, d’être posée : la promulgation de ce décret signifie-t-elle le début de la fin du soutien de l’État pour certains produits ? Car, le plan du gouvernement et le projet de loi de finances 2022, voire la nouvelle politique économique prônée par le gouvernement, insistent longuement et avec force arguments sur le ciblage des subventions.

Le décret prévoit, par ailleurs, l'obligation de porter de façon visible et lisible les mentions “Huile alimentaire raffinée ordinaire subventionnée” et “Sucre blanc subventionné” sur l'emballage de ces produits destinés aux consommateurs.

Les prix de vente plafonnés ou ceux en dessous des plafonds fixés doivent aussi être mentionnés sur l'emballage sur une bande rouge de 5 centimètres de largeur placée horizontalement en haut, est-il exigé par les pouvoirs publics.

Les autres dispositions exigent également que les quantités d'huile alimentaire raffinée ordinaire et de sucre blanc destinées aux industriels et aux professionnels fassent obligatoirement l'objet d'un emballage spécifique de 10 kg au minimum pour ce qui est du sucre blanc et d'un conditionnement de 10 litres au minimum pour ce qui est de l'huile alimentaire raffinée ordinaire.

Par ailleurs, le dispositif actuel prévoit une compensation allouée sur le budget de l'État aux opérateurs pour la prise en charge de la hausse des prix du sucre roux et de l'huile brute de soja en vue de garantir le maintien des prix plafonds à consommateur.

Cette compensation sera attribuée aussi si la matière première est obtenue à partir de graines cultivées localement. “Tout opérateur, qui acquiert les matières premières à des prix nettement plus élevés, doit en fournir les justificatifs”, précise le texte. 
 

B. K. 

 

 

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