Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, a donné, hier à Alger, les résultats définitifs des élections locales du 27 novembre dernier.
Une occasion pour le responsable de régler ses comptes avec ceux qui se sont attaqués à son instance. D’habitude très réservé et encaissant les coups, le président de l’Anie s’est livré hier à un exercice peu coutumier pour lui.
Dans une longue introduction qui a précédé l’annonce des résultats définitifs des élections locales, Mohamed Charfi a dénoncé des “esprits malades” qui ont “voulu détruire” le pays.
“Une campagne haineuse” dont le but était “de saboter” les élections de 27 novembre. L’homme n’a pas fourni l’identité des entités ciblées, mais il a concentré ses attaques sur ceux qui “ont ciblé l’Anie” durant la période qui a précédé le scrutin local.
“Certains ont parié sur l’échec des élections en s‘attaquant à l’Anie. Ils ont échoué parce que les Algériens ont une détermination de fer”, a encore déclaré l’ancien ministre de la Justice. Outre la défense de l’instance qu’il préside, Mohamed Charfi a également pris la défense du chef de l’État et du concept de “l’Algérie nouvelle”.
Il s’est longuement exprimé sur “les résultats positifs” des décisions du chef de l’État qui ont conduit au “parachèvement de l’édification des institutions élues”. “En créant des institutions de contrôle”, le chef de l’État a “mis les bases de l’Algérie nouvelle” dans laquelle “les élections sont transparentes”.
Pour lui, ce processus est “irréversible”, malgré “la haine qu’expriment certains milieux contre notre pays”. Qui sont ces milieux ? Charfi ne cite aucune partie, mais désigne des “envieux”.
Interrogé sur les accusations portées par le secrétaire général du FLN qui a dénoncé l’utilisation de l’argent lors de l’élection des assemblées locales, Mohamed Charfi dit “ignorer” ces faits, même si “cela ne m’intéresse pas en tant que président de l’Anie”.
Ali BOUKHLEF