L’Actualité VAGUE D’ARRESTATIONS DES CITOYENS HIRAKISTES

Plusieurs députés français expriment leur inquiétude

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Karim BENAMAR Publié 05 Juin 2021 à 00:18

© D. R.
© D. R.

■ Dans une tribune collective, rendue publique, hier, et répercutée par le quotidien français Libération, plusieurs parlementaires français ont exprimé leur inquiétude face à la répression qui s’abat sur les manifestants du Hirak et les journalistes algériens.

“Le mouvement prodémocratie du Hirak (…) a repris à l’approche de son second anniversaire, en février dernier, mais après une période de tolérance apparente, les autorités semblent vouloir empêcher l’expression pacifique de milliers d’Algériens par ces décisions de justice expéditives, à l’approche des élections législatives du 12 juin.

De plus, le ministre de l’Intérieur algérien a récemment actionné la justice pour dissoudre des associations et partis politiques et empêcher toute expression contradictoire et indépendante”, déplorent les parlementaires français. Qualifiant cette répression d’escalade autoritaire, les députés français dénoncent le caractère massif de ces arrestations élargies aux journalistes algériens.

“Des manifestants et des journalistes, qui s’apprêtaient à participer aux marches pacifiques, ont été bousculés et interpellés. (…) Des arrestations et condamnations expéditives, dénoncées par de nombreuses organisations de défense des droits humains, qui révèlent une inquiétante escalade autoritaire à l’égard des manifestants du Hirak”, dénoncent Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, Cédric Villani, député de l’Essonne, Laurence Rossignol, vice-présidente du Sénat, sénatrice de l’Oise, François Alfonsi, député européen, Delphine Bagarry, députée des Alpes-de-Haute-Provence, Guy Benarroche, sénateur des Bouches-du-Rhône, Ugo Bernalicis, député du Nord, Joël Bigot, sénateur du Maine-et-Loire, Benoît Biteau, député européen, Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault et de nombreux autres députés qui alertent également contre la “judiciarisation de l’exercice politique”.

“Nous souhaitons ainsi réaffirmer notre préoccupation quant à cette offensive à l’encontre du peuple algérien, à cette judiciarisation de l’exercice politique, ainsi que notre soutien aux manifestants pacifiques qui revendiquent un État de droit, aux journalistes et militants arbitrairement placés en détention.

C’est au peuple algérien seul de décider de son destin politique : quel qu’il soit, cet avenir doit garantir le respect du droit d’opinion, de réunion et d’association, la liberté de la presse et la liberté d’expression, valeurs démocratiques fondamentales qui doivent transcender tous les débats politiques”, affirme le document. 
 

K. B.

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