L’Actualité ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE DES MALADES DE LA COVID

Pour un système d'alerte sur les cas de détresse mentale

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Karim BENAMAR Publié 10 Octobre 2021 à 23:23

Le stress, l’anxiété et l’isolement sont des signes fréquents chez les patients atteints de la Covid-19. © D. R.
Le stress, l’anxiété et l’isolement sont des signes fréquents chez les patients atteints de la Covid-19. © D. R.

Le sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère de la Santé, le Pr Mohamed Chakali, a indiqué que ce dispositif garantira la prise en charge des citoyens en cas de catastrophes naturelles ou d'autres crises sanitaires.

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière continue de fignoler sa stratégie de lutte contre l’incidence psychologique de la pandémie de Covid-19 sur les différentes catégories de population.

En termes de santé mentale, le principal impact psychologique constaté à ce jour est un taux élevé de stress ou d’anxiété chez les personnes atteintes et leur entourage immédiat, relèvent des psychiatres et des psychologues.

Les conséquences qui en découlent génèrent de véritables sources d’inquiétude, d’anxiété, d’épuisement, d’isolement, de deuil… autant de facteurs de stress majeurs pour une bonne partie de la population, en général, et pour les patients atteints de troubles psychiatriques, en particulier. 

Face à cette situation, la tutelle a mis en place un dispositif national de suivi de l'impact psychologique de la Covid-19 sur la population, consacré dans une instruction interministérielle datée du 20 avril 2021.

Il s’agit d’un dispositif de recensement et de mobilisation des ressources humaines au niveau des établissements hospitaliers publics, en collaboration avec les autres secteurs, afin d’assurer le suivi à distance des victimes.

Le Pr Mohamed Chakali, sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère, a indiqué que ce dispositif garantira la prise en charge des citoyens en cas de catastrophes naturelles ou d'autres crises sanitaires.

Il a affirmé aussi que l’Algérie dispose de quelque 1 000 psychiatres et de 1 200 psychologues activant dans le système de santé publique, en sus de ceux exerçant dans le secteur privé et d'autres départements.

“Notre mission est d'organiser tout ce dispositif, l'objectif étant la mise en place d'un système d'information et d'alerte sur les cas de détresse mentale répertoriés dans chaque wilaya”, a précisé ce responsable, hier, au cours d’une journée d’étude dédiée à l’accompagnement psychologique des victimes de la Covid-19, organisée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale.

Le dispositif en question a ciblé les malades, leurs familles, ainsi que les professionnels de santé en priorité, puis le reste de la population. 

Le ministre de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, a, dans son allocution, demandé aux responsables concernés de multiplier leurs efforts quant à l’accompagnement psychologique de ces trois catégories de citoyens. Il faut relever que les cas de malades affectés psychologiquement par la Covid-19 ont connu une hausse remarquable ces derniers mois, soulignent les spécialistes.

Les causes ont trait à plusieurs facteurs, tels que l'isolement, les deuils, les pertes d'emploi, la crainte de la mort, l'addiction aux écrans, les troubles du sommeil et du comportement, les violences, les conflits intrafamiliaux… Les conséquences psychologiques de cette crise peuvent être très invalidantes. Ce sont des malades qui ont besoin de personnels qualifiés car soumis à des techniques thérapeutiques bien codifiées et standardisées.

D’où l'importance de la formation de spécialistes du domaine. “Malgré toutes les mesures prises pour l'amélioration de la santé mentale, quelques défis doivent être relevés, à savoir l'accès difficile à la prise en charge pour cette frange à cause du manque enregistré de structures spécialisées dans certaines régions du pays, sachant que la plupart des cas sont chroniques et nécessitent une prise en charge permanente”, a souligné le ministre.

Par ailleurs, le premier responsable du département de la santé a annoncé le lancement, à compter de novembre prochain, d'une plateforme multisectorielle destinée aux personnels et professionnels intervenant dans la prise en charge psychologique des enfants, notamment les autistes.

Il a également cité l'introduction d'un traitement alternatif aux médicaments à base d’opioïdes au sein de deux centres pilotes pour le traitement de la toxicomanie. Ce traitement sera par la suite généralisé à six nouveaux centres dès 2022, a-t-il ajouté.
 

K. B.

 

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