L’Actualité à la veille du 22 FÉVRIER, LE PRÉSIDENT TEBBOUNE GRACIE LES DÉTENUS D’OPINION

Premiers gestes

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Ali BOUKHLEF Publié 20 Février 2021 à 00:11

© D. R.
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Pour  son  premier  discours   du  genre,  le  président  Tebboune  a dissous l’APN, a décidé  de  remanier  le  gouvernement  et  a  gracié  tous  les détenus d’opinion.

Dissolution de l’Assemblée nationale, remaniement  gouvernemental et grâce présidentielle accordée aux  détenus  définitivement  condamnés.  Telles   sont   les  principales  annonces  faites  par  le  président  de  la République, Abdelmadjid  Tebboune, jeudi  soir, dans  un  discours à la nation.

Des  décisions  prises  quelques   jours  seulement  après  son  retour d’Allemagne où il a subi une opération et au lendemain des consultations avec quelques partis  politiques.  Mais  surtout  à  la  veille  de  la  célébration  du  deuxième anniversaire du Hirak.

Brossant d’abord  un  état  des  lieux  de  la  situation  sanitaire  qu’il a  jugée “satisfaisante”, le chef de l’État a ensuite abordé le dossier politique sur lequel il était le plus attendu. Sans surprise, il confirme ce que  des  chefs  de  partis reçus à la présidence avaient déjà annoncé.

La dissolution de l’Assemblée  nationale, mais sans  préciser  la  date  de la tenue des prochaines législatives anticipées, sachant que la  dissolution de l’actuelle législature prend effet sitôt prononcée.

Le président de la Chambre basse a réuni dans la soirée de jeudi le bureau de l’APN pour prendre acte de la décision d’écourter la 5e législature. Pour ce qui est du remaniement gouvernemental, le chef de l’État  s’est  donné 48 heures pour annoncer les partants et les nouveaux arrivants.

M. Tebboune a affirmé  avoir “pris  connaissance des critiques dûment faites par  les  citoyens”, concernant  les  performances  de  “ certains  secteurs ministériels”, indiquant qu’“un remaniement ministériel sera opéré et annoncé dans  les  prochaines  48  heures”, lequel  touchera  “les  secteurs  ayant enregistré, à notre sens et du point de vue des citoyens, des lacunes quant au règlement des problèmes”.

Si peu d’information ont filtré sur la composante de l’Exécutif, des sources concordantes assurent que l’équipe gouvernementale serait réduite de moitié. Il faut rappeler que le chef de l’État a émis des critiques à l’égard du staff dirigé par Abdelaziz Djerad avant de s’envoler pour l’Allemagne pour un second séjour médical. 

Mais le dossier sur lequel le locataire d’El-Mouradia a été le plus attendu était celui des détenus d’opinion. Il fallait un geste de détente pour tenter de calmer la colère qui monte dans la société. Il a ainsi décidé de gracier une soixantaine de détenus du Hirak.

La décision est immédiate pour les prisonniers définitivement condamnés — une trentaine — et la deuxième vague de libérations concernera les détenus dont le jugement n’est pas encore prononcé. 

Un peu plus tard dans la soirée, la Présidence à précisé le propos du chef de l’État en assurant qu’il s’agit de “détenus condamnés définitivement pour des crimes liés aux TIC, ayant porté atteinte à des institutions de l’État avec comme conséquence la désinformation de l’opinion publique”. Cette grâce touche également des détenus dont les dossiers sont en cours d’instruction, a-t-il encore précisé.

Plusieurs détenus, à travers le pays, ont quitté la prison. Et face au flou qui a entouré le sort des autres détenus non encore libérés, le ministère de la Justice a indiqué, hier, dans un communiqué que “21 détenus définitivement condamnés ont été libérés vendredi, et les autres, dont le jugement n’est pas encore définitif, seront également libérés. 33 détenus ont déjà quitté la prison”. Le communiqué du ministère assure que “les mesures se poursuivent pour les autres détenus”.

En abordant le chapitre des réformes politiques, le président de la République a loué la nouvelle Constitution qui, selon lui, consacre “des libertés et réduit ses prérogatives de Président”.     

“Nous avons mené la bataille du changement des textes et des institutions, comme revendiqué par le Hirak béni et authentique du 22 février 2019”, a-t-il indiqué, ajoutant que le changement radical “ne peut être concrétisé qu'à travers des nouvelles lois et institutions”. M. Tebboune garde son cap et ne concède rien aux partisans de la “transition”. 

“Lorsque les comportements et les mentalités changeront, nous parviendrons à des institutions indiscutablement reconnues et admises, et c'est là l'un des objectifs du Hirak béni”, a-t-il encore rappelé. 
 

Ali B.

 

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