Accusé de corruption et de dilapidation dans l'affaire de la société Amenhyd, Abdelmalek Sellal s'est livré cet après-midi au Tribunal de Sidi M'hamed à un discours politique. "S'il faut me condamner à 100 ans, faites-le. Je n'ai pas peur, car si je dois me sacrifier pour l'Etat, je suis prêt", a-t-il fait valoir au juge. "Je ne sais pas ce que je fais ici. Mon rôle était politique, les prérogatives du gouvernement étaient souveraines", a-t-il encore ajouté, visiblement agacé. Sellal ajoutera qu'il a toujours accepté la convocation des juges "mais cela doit maintenant s'arrêter" car "je ne dépendais pas de la fonction publique" mais "un premier ministre est d'abord un homme politique". " A travers le monde, il n'existe pas de Premier ministre mis en prison", a-t-il encore fulminé, visiblement amer.
Au sujet de l'attribution des marchés de gré à gré à la société Amenhyd, Abdelmalek Sellal a défendu la décision du ministre des Ressources en eau estimant que la crise de l'eau que connaissait la région de Mansourah (Bordj Bou Arreridj) a justifié le recours à cette procédure et le choix d'un groupement public privé est expliqué par "les délais raisonnables" proposés et les "prix bas" pratiqués par ces sociétés.
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Ali BOUKHLEF