
Le personnel de la Caisse nationale du logement (CNL) a tenu hier un sit-in devant le siège à Bab Ezzouar. Environ une centaine d’employés se sont rassemblés à l’entrée entre 12h et 13h pour dénoncer les conditions socioprofessionnelles “difficiles” dans lesquelles ils travaillent “depuis l’arrivée de l’actuel directeur général à la tête de cet organisme”. Les manifestants déplorent, de prime abord, l’interdiction formelle de créer un syndicat au sein de la CNL, imposée par le DG. “Preuve en est, nous nous sommes contentés de débrayer entre 12h et 13h, c'est-à-dire pendant l’heure de la pause-déjeuner. Car, l’administration nous a menacés de défalquer la journée à tout travailleur qui rejoint son poste une minute après 13h”, explique un des frondeurs avec amertume. “Nous dénonçons ainsi ce diktat, cet abus de pouvoir exercé sur l’ensemble du personnel par la DG”, souligne une collègue à lui, présente, elle-aussi, à ce piquet de grève d’une heure.
Un autre employé, la trentaine révolue, tient à évoquer une autre problématique, et non des moindres, à savoir la “quasi-inexistence d’un plan de carrière d’autant plus que toutes les promotions, les grades et les échelons sont bloqués par la direction des ressources humaines (DRH)”. Pis encore, au moindre retard de 5 minutes au travail, et la défalcation de toute la journée est aussitôt effectuée. Une autre mesure prise par la DG a suscité à la fois “l’incompréhension et l’indignation” des employés de la CNL. “La décision de mettre fin à la relation de travail liant certains contractuels à la CNL.” Devant pareille situation, les travailleurs ne savent plus à quel saint se vouer. “Ce que nous trouvons également inadmissible, c’est le fait qu’aucun responsable de l’administration ne daigne nous recevoir pour que nous puissions leur soumettre nos revendications”, relève un des contestataires, qui cite l’exemple d’une employée à qui le DG et la DRH ont interdit l’accès à son poste pour exercer son métier, en dépit de la présence d’un huissier de justice. “Le DG soutient mordicus que la CNL n’a plus d’argent, tandis que de nouveaux employés ont été recrutés de manière régulière ces derniers mois”, constate-t-il encore. Face à l’indifférence de la DG, les protestataires en appellent au ministre de l’Habitat, Tarek Belaribi, qui, selon eux, reste leur ultime recours pour qu’il intervienne en urgence et qu’il mette un terme définitif à ce qu’ils considèrent comme une “hogra” caractérisée.
B. K.