L’Actualité Il est reparti hier pour des soins en Allemagne

Tebboune critique à demi-mot son gouvernement

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Ali BOUKHLEF Publié 10 Janvier 2021 à 21:53

© APS
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En partance pour l’Allemagne où il devra subir de nouveaux examens et une probable opération chirurgicale, Abdelmadjid Tebboune a apporté hier une appréciation qui laisse imaginer ce qu’il pense de l’action du gouvernement.

Dans une courte déclaration prononcée, hier à l’aéroport militaire de Boufarik, quelques minutes seulement avant de prendre l’avion pour l’Allemagne, le chef de l’État a relevé du “négatif et du positif” dans l’action du gouvernement.

S’adressant aux responsables venus le saluer avant son départ, Abdelmadjid Tebboune s’est adressé, en dernier, au  Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avec un sourire accompagné d’un  hochement  de  tête, pour  exprimer son mécontentement quant à l’action des membres du gouvernement.

En revanche, le chef de l’État a été élogieux lorsqu’il a abordé d’autres corps de l’État, à l’image de l’ANP et des élus qui “ont fait le travail” et fait en sorte que “l’État reste debout”. “Je suis les affaires du pays au jour le jour”, a-t-il averti. C’est la deuxième  fois  que  le  chef  de  l’État  juge  sévèrement  et publiquement l’action de son gouvernement.

Dimanche 3 janvier,  il  avait  déjà  estimé  que  le  “bilan des performances ministérielles pour 2020” était “plutôt mitigé avec du positif et du négatif”.Il n’en dira pas plus.

Il s’en était juste pris  à  certains  walis  qui  avaient  mal  géré le dossier des zones d’ombre. Mais avant-hier, le chef de l’État a  joint  le geste  à  la  parole. Dans une décision inédite, la Présidence a annoncé le limogeage de l’ancien ministre des Transports, Lazhar Hani.

Le document de la présidence de  la République  précise même les motifs de cette mise de fin de fonction : le ministre aurait ordonné des acquisitions, au profit du service catering d’Air Algérie, en contradiction avec “les orientations” des autorités.

Dans la foulée, le P-dg de la compagnie aérienne et le responsable du service catering ont été relevés de leurs fonctions. Cette nouvelle sortie du chef de l’État concernant l’action du gouvernement  conforte l’idée de voir surgir un remaniement dans l’équipe d’Abdelaziz Djerad. Mais cela ne peut arriver dans les tout prochains jours.

Cela est dû  d’abord  à  l’absence  physique  du  chef  de  l’État  qui  va  rester encore plusieurs jours à l’étranger. Il a, certes, assuré que son séjour médical serait “très court”. Mais  un  remaniement  durant  cette  période  est difficile à imaginer.

À cela s’ajoute un autre agenda : le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, devra en  principe  se  présenter  devant  les  députés  de  l’Assemblée  populaire nationale (APN)  pour  faire  le  bilan  de  son  action,  une  année  après  son installation au palais de la rue Docteur-Saâdane.

L’autre  hypothèse  qui  ne  plaide  pas  forcément  en  faveur  d’un  large remaniement ministériel dans l’immédiat est l’éventualité d’organiser, dans les prochains mois, des élections législatives anticipées. Un changement de gouvernement suivra naturellement le déroulement des législatives. Il est donc peu probable qu’un tel changement ait lieu à quelques encablures du scrutin. 
 

Ali BOUKHLEF

 

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