L’Actualité Présentés hier devant le juge

Un an ferme pour plusieurs hirakistes

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Karim BENAMAR Publié 23 Mai 2021 à 22:58

© Louiza Ammi/Liberté
© Louiza Ammi/Liberté

Arrêtées vendredi  dernier, lors  de  la 118e  marche empêchée  du  Hirak, plusieurs personnes ont été condamnées  à une peine d’un an de prison ferme, alors que d’autres ont été placées sous mandat de dépôt.

Plusieurs personnes, arrêtées vendredi dernier lors des marches populaires empêchées, à Alger et dans d’autres wilayas, ont été condamnées, hier, à un de prison ferme, selon des avocats et le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). 

Au tribunal de Skikda, pas moins de neuf personnes ont été condamnées à un an de prison ferme, avec mandat de dépôt. Il s'agit, selon le CNLD, de Mohamed Lamine Mosbah, Kamel Sify, Bougueriata Ahcène, Chbel Toufik, Moussa Chetoum, Boumendjel El-Khanaoui, Radjama Ahcène, Yahiaoui Karim, Ahcène Guetache, tous accusés d’attroupement non armé. 

D’autres personnes ont été placées en détention provisoire, à l’instar de Guermache Yakoub et Kihal Mourad, qui ont comparu, hier, devant le tribunal de Baïnem (Bab El-Oued) ou encore de Driouèche Amine, placé également en détention provisoire par le tribunal de Constantine.

Parmi les personnes arrêtées, certains citoyens ont été placés sous mandat de dépôt, après leur présentation devant les tribunaux de leurs wilayas respectives, à Alger, Constantine, Skikda, Bordj Bou-Arréridj ou encore à Batna.

Selon toujours le CNLD, les chefs d’inculpation retenus contre les prévenus vont d’ “attroupement non armé”, “outrage à corps constitués”, “publication pouvant porter atteinte à l’intérêt national” à “trouble à l’ordre public”. 

Il s’agit entre autres de Mourad Kihal et de Yakoub Guermache placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de Baïnem (Bab El-Oued) ou encore de Sabil Mohad placé sous mandat de dépôt avec renvoi du procès par le tribunal de Constantine. Le parquet de Bordj Bou-Arréridj a, pour sa part, requis 3 ans de prison ferme contre Chekal Nacer et Missaoui Abdelkader.

Il en est de même pour sept prévenus qui ont comparu devant le tribunal de Bab El-Oued, et contre lesquels le parquet à requis trois ans de prison, selon les avocates Roubibi Fatiha et Agoune Samira. Parmi les sept personnes, deux femmes, Ait Belkacem Skoura et Bidad Kahina, arrêtées à Bab El-Oued, vendredi dernier. 

Certains prévenus, à l’instar de Sofiane Hadjadj, Wadjib Hadroug, Yazid Wari, Slimane Kenoud, Mohand Haddadou, Djamel Halimaoui,  Abdelkader Bouzaher, Mustapha Ben Saha, Saad Boudhabia et Wahid Chorfa ont été libérés, en attendant leur procès, renvoyé, par le tribunal de Sidi M’hamed, au 30 mai prochain. 

Ils sont accusés, selon leurs avocats, d’attroupement non armé, d’incitation à attroupement non armé et de trouble à l'ordre public. Les manifestants arrêtés vendredi dernier à Tizi Ouzou ont été remis en liberté hier, en attente de leur procès, renvoyé au 6 juin prochain.

Il s’agit, selon le CNLD, de Massi Labdi, Mokrane Belkhir, Hassène Amena. Jusqu’en début de soirée hier, des dizaines d’autres personnes attendaient encore la décision des juges, à Alger, à Batna, à Constantine et à Skikda notamment. 

Pour rappel, vendredi dernier, plus de 900 personnes —certaines sources évoquant un millier — ont été arrêtées par les services de sécurité dans 20 wilayas. Depuis le début du mouvement insurrectionnel du 22 février 2019, jamais les arrestations n’ont touché autant de citoyens.

Selon plusieurs témoignages, de nombreuses personnes ont été interpellées, à Alger notamment, par la police alors qu’elles vaquaient à leurs occupations habituelles, loin des points de rassemblements. 

La 118e marche du Hirak a été empêchée à Alger, rappelle-t-on, et dans plusieurs autres wilayas. Une interdiction de manifestation qui faisait suite à un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, le 9 mai dernier, exigeant que les organisateurs des marches déclarent, auprès des services compétents, les noms des responsables de l'organisation de la marche, des slogans, l’heure du début et de la fin de la manifestation ainsi que l’itinéraire emprunté, faute de quoi les marches seraient considérées illégales. 
 

Karim B.

 

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