L’Actualité Réouverture du procès de Saïd Bouteflika, tartag, toufik et louisa Hanoune aujourd’hui à Blida

Vers un non-lieu

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Ali BOUKHLEF Publié 02 Janvier 2021 à 00:32

© D. R.
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S’achemine-t-on  vers  la  fin  d’un  feuilleton  judiciaire  aux   allures  d’un  règlement  de  comptes  politique ?  La célérité avec laquelle le procès a été programmé semble indiquer que  la  thèse du “complot” peut bien être  abandonnée.  Poursuivis  dans  d’autres  affaires  en  civil, Saïd Bouteflika et Athmane Tartag n’en ont pas encore fini avec la justice.

Deux semaines après l’annulation par la  Cour  suprême du verdict de la cour de justice militaire de Blida, le procès de Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène, dit Toufik, Athmane Tartag et Louisa Hanoune s’ouvre de nouveau aujourd’hui devant le tribunal militaire de la ville des Roses. 

“Nous avons été informés, jeudi, que le procès aura lieu ce samedi 2 janvier”, indique Mokrane Aït Larbi, avocat de  Louisa Hanoune, confirmant ainsi une information donnée vendredi par le site de Liberté. La  décision  de refaire ce procès devant la cour  de  Blida  avec  une  nouvelle composante a été prise après l’arrêt rendu le 18 novembre dernier par la Cour suprême. 

Jugés en  première  instance,  puis  en  appel, pour  “atteinte à l'autorité de l'armée” et “complot contre l'autorité de l'État”, les deux généraux à la retraite, ex-patrons des services  de  renseignements, Athmane Tartag et Mohamed Mediène, dit Toufik, ainsi que Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika, ont été condamnés à 15 ans de prison ferme.

La secrétaire générale du Parti  des  travailleurs, Louisa Hanoune, poursuivie dans la même affaire a été condamnée, quant à elle, à  la  même peine avant qu’elle ne soit réduite en deuxième instance à trois ans  de prison dont neuf mois avec sursis. Ayant purgé sa peine, elle  a  été  libérée  en février dernier. 

Convaincue qu’elle n’a rien commis d’illégal, la femme politique, qui a toujours clamé son innocence, a décidé depuis sa libération de laver son honneur en réclamant ni plus ni  moins  l’acquittement.  Contrairement au premier procès, celui qui s’ouvre aujourd’hui se déroulera avec de nouvelles donnes.

Deux  des  prévenus,  à  savoir  Saïd   Bouteflika  et  Athmane  Tartag, sont poursuivis dans de nouvelles affaires civiles. L’ancien conseiller d’Abdelaziz Bouteflika, cité  dans  la  majorité  des  affaires  de  corruption  actuellement enrôlées devant les tribunaux, est officiellement inculpé dans une affaire civile liée à des instructions données, via des SMS, à l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, en vue d’influencer des décisions de justice en faveur de certains pontes du régime.

Il est également mis sous mandat de dépôt dans l’affaire dite d’“Istimrariya TV”, du nom d’une  chaîne  de  télévision  que  la  direction de campagne d’Abdelaziz Bouteflika avait mise en place pour faire la propagande autour du 5e mandat en 2019.

L’ancien directeur des services de renseignements, quant à lui, a été mis sous mandat de dépôt dans une  autre  affaire  liée   notamment au procès de Mme Maya, la “fille cachée” d’Abdelaziz Bouteflika, qui vient d’être condamnée à 12 ans de prison.

Il est également poursuivi dans une autre affaire relative à l’implication de deux enfants de Djamel Ould Abbes, l’ancien  secrétaire  général du FLN (actuellement en détention), dans  l’achat  de  places  de candidature aux législatives de 2017. 

Autre  nouveauté  dans  ce  procès  :  l’ancien  chef  du  département  du renseignement et de la sécurité, le général Toufik, sera jugé alors qu’il est en convalescence depuis plusieurs mois, selon les révélations de son avocat, Me Farouk Ksentini. “Le général  Toufik  est  dans  une  clinique  militaire  externe depuis trois mois, où il a été opéré, et où il  passe  sa  convalescence”, a-t-il révélé récemment au journal londonien Al Shark Al Awsat. 

L’avocat persiste à soutenir que  les  accusations portées  contre  son client “n’ont comme appui aucune preuve matérielle tangible et correspondant aux faits”. Ces éléments, conjugués  avec  l’abandon  des charges de “complot”, vont certainement  conférer une  nouvelle  tournure au procès, dont l’issue risque de réserver bien des surprises. 
 

Ali BOUKHLEF

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