L’Actualité Détenu depuis le 25 février dernier

Zaki Hannache en grève de la faim

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Ali BOUKHLEF Publié 12 Mars 2022 à 11:13

Deux semaines après sa mise en détention, le jeune activiste Zaki Hannache a entamé, le 8 mars, une grève de la faim en contestation de son emprisonnement. L’information a été rendue publique, jeudi, par l’avocate, Zoubida Assoul, qui lui a rendu visite au pénitencier de Koléa où il est écroué. Selon la juriste, Hannache compte ainsi protester contre “les charges” retenues contre lui, sa détention et même son arrestation. 

Interpellé à son domicile le 18 février dernier, Zaki Hannache a été placé sous mandat de dépôt le 25 du même mois. Il est poursuivi notamment pour les chefs d’accusations d’“apologie d'actes terroristes”, d'“atteinte à l'intégrité et l'unité nationales”, de “publication et promotion de fausses nouvelles” et de “diffusion de publications portant atteinte à l'intérêt national”. Des charges qu’il rejette au demeurant. Zaki Hannache, électrotechnicien, est connu pour son travail de veille et de suivi des arrestations des militants du Hirak et de la situation des détenus d’opinion, une véritable “boîte à archives” du mouvement populaire. 

Tous les jours, il répertoriait le nombre des détenus, le lieu de leur arrestation et les chefs d’inculpation retenus contre eux. Il ne se limitait pas aux détenus de la région centre du pays, mais il détenait des informations sur des activistes incarcérés dans d’autres régions du pays. Il est également devenu, au fil du temps, une source d’informations pour des journalistes algériens et étrangers concernant les détenus du Hirak. Il avait déjà été interpellé une première fois en mai 2021, avant d’être relâché. 

Son arrestation avait fait réagir des personnalités nationales et des défenseurs des droits de l’Homme. Dans une pétition, ils ont dénoncé la mise en détention d’un activiste qui “était un modèle d’engagement pacifique au sein du hirak populaire”. Ils ont précisé que “depuis plus de deux ans, il fait un travail exceptionnel de veille sur la situation des détenus d’opinion, les violations des droits humains et la répression des militants et citoyens engagés au sein du Hirak”. Mercredi prochain, la chambre d’accusation de la cour d’Alger devrait examiner le recours de la défense, qui demande l’annulation de la détention préventive contre Zaki Hannache.

Avant Zaki Hannache, quelques dizaines de détenus du Hirak avaient observé une grève de la faim depuis le 27 janvier pour protester contre leur détention et demander des “procès équitables”. Certains sont en prison depuis plus d’une année. La semaine dernière, la justice a requalifié les charges d’une bonne partie de ces détenus, annulant notamment les accusations criminelles. Des procès de certains d’entre eux sont déjà programmés pour ce mois de mars.

 


Ali B.

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