Culture 700e anniversaire de la mort de l’auteur de “La divine comédie”

Dante Alighieri, le poète, le philosophe, le dissident

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AFP Publié 15 Septembre 2021 à 09:04

© D.R
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L’Italie célèbre cette année le 700e anniversaire de la mort de Dante Alighieri (1265-1321), auteur de La Divine Comédie et le père de la langue italienne, avec toute une série de commémorations. Voici cinq choses à savoir sur ce monument de la littérature mondiale, décédé durant la nuit du 13 au 14 septembre 1321. 

 Le père de la langue italienne 
Dante a contribué à la naissance de la langue italienne en choisissant le dialecte toscan plutôt que le latin pour écrire son chef-d’œuvre. La Divine Comédie est un voyage imaginaire en enfer, au purgatoire et au paradis publié au début du XIVe siècle. Son succès a conduit d’autres auteurs du Moyen-Âge, comme Pétrarque et Boccace, à écrire aussi en dialecte, posant les fondations de l’italien moderne. L’institution ayant pour mission de diffuser à travers le monde la langue et la culture italiennes, équivalent de l’Alliance française, s’appelle d’ailleurs la Société Dante-Alighieri. L’Italie prévoit aussi l’ouverture d’un Musée de la langue italienne dans le complexe de l’église Santa-Maria-Novella à Florence, la ville natale du poète. 
 
L’égal de Shakespeare 
La Divine Comédie est un poème, un conte personnel sur la rédemption, un traité sur les vertus humaines et aussi une œuvre de science-fiction très influente. L’Enfer de Dante, avec ses différents cercles correspondant aux sept péchés capitaux, façonne encore aujourd’hui l’image que nous nous faisons de la vie après la mort dans l’imaginaire chrétien. Le poète britannique T.S. Eliot déclara ainsi : “Dante et Shakespeare se partagent le monde moderne, il n’y a pas de troisième homme.” Le grand écrivain argentin Jorge Luis Borges considérait pour sa part La Divine Comédie comme “le meilleur livre que la littérature ait jamais produit”. 
 
Dante dans la culture populaire  
Des générations d’écrivains, de peintres, de sculpteurs, de musiciens, de réalisateurs et auteurs de BD se sont inspirées de La Divine Comédie. Parmi eux figurent le peintre de la Renaissance italienne Sandro Botticelli, le peintre espagnol Salvador Dali, le compositeur russe Tchaïkovski, les créateurs de la saga X-Men ou encore l’écrivain américain Dan Brown. Le Baiser, célèbre sculpture du Français Auguste Rodin, représente Paolo et Francesca, les amants adultères que Dante rencontre dans le deuxième cercle de l’enfer. 
 
Dante pour Durante 
Comme nombre de grands artistes de l’histoire italienne (Giotto, 
Michel-Ange...), Dante est connu avant tout par son prénom, qui est un diminutif de “Durante”. Né à Florence en 1265, exilé en 1302, il est mort à Ravenne, dans le nord-est de l’Italie, sur la côte Adriatique. Issu d’une famille aisée, Dante n’a jamais dû travailler pour vivre. Il s’est illustré dans la politique, la littérature, la philosophie et la cosmologie. Il a eu au moins trois enfants avec sa femme Gemma Donati, mais sa muse était une autre femme, Béatrice, qui apparaît dans La Divine Comédie dans le rôle de son guide au Paradis. 
 
Dante le politique 
Homme de lettres, Dante était aussi très engagé dans la vie politique de Florence. En 1300, il fut élu prieur, un des neuf membres de l’exécutif local, pour un mandat de deux mois. C’est cette charge prestigieuse qui a précipité sa disgrâce. À cette époque, les villes italiennes étaient constamment au bord de la guerre civile, divisées entre Guelfes, proches du pape, et Gibelins, favorables au Saint-Empire romain. À Florence, les Guelfes finirent par se déchirer entre “Noirs”, disposés à accepter l’influence papale sur les affaires de la cité, et “Blancs”, réclamant la limitation des pouvoirs du pape au domaine spirituel. 

Dante, un “Blanc”, fut exilé avec l’aide indirecte du pape Boniface VIII et se montra de plus en plus critique envers le pouvoir papal. 
Jugé et exilé de Florence après l’arrivée au pouvoir d’un nouveau régime qui persécuta l’ancienne classe dirigeante, il ne put jamais remettre les pieds dans sa ville natale. 

 


AFP

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