Culture SITE ARCHÉOLOGIQUE D’AGHBAL

Des spécialistes tirent la sonnette d’alarme

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M. LARADJ Publié 04 Mai 2021 à 20:15

© D. R.
© D. R.

Face à la dégradation à laquelle est exposé le site archéologique d’Aghbal, relevant de la commune de Tamzoura, dans la wilaya d’Aïn Témouchent, des spécialistes ont appelé les pouvoirs publics à le protéger en toute urgence. Pour étayer leurs dires, ces derniers ont évoqué sa proximité avec la zone industrielle de Tamzoura, ainsi que l’extension des habitations rurales qui pourraient être à l’origine de sa dégradation, voire tout simplement de sa disparition.

Cette inquiétude a été exprimée dernièrement au niveau de la bibliothèque Malek-Benabi lors d’une journée d’étude sous le thème “Les collections muséales antiques de la région d’Aïn Témouchent”, dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine. Selon Zoheir Kaddar, guide des musées auprès de l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels de la wilaya, Aïn Témouchent risque de perdre cet important site archéologique.

“Nous lançons un véritable SOS aux pouvoirs publics à travers le ministère de la Culture pour réagir, d’autant plus que ce prestigieux site qui revêt une importance capitale est confronté à de nombreux facteurs, dont celui de la présence de la zone industrielle située à proximité et la prolifération de l’habitat rural dans cette région archéologique”, a-t-il martelé. Et d’ajouter :  “C’est un témoin de la période romaine, dans la mesure où c’est l’une des villes des plus importantes de l’Oranie et ce, bien avant Albulae, car il y avait une borne minière qui relie la ville de Sig (Mascara) à Aghbal avant même la fondation d’Albulae, où des objets et des statues ont été découverts sur les alentours et qui se trouvent au musée Ahmed-Zabana d’Oran.”

D’ailleurs, l’une des missions de l’OGEBC est de faire connaître et de vulgariser les connaissances sur l’histoire de la région d’Aïn Témouchent, surtout quand il s’agit de l’histoire antique. De nombreux objets en pierre, céramique et métal qui se trouvent au musée Ahmed-Zabana ont été trouvés par hasard par des particuliers, sans faire l’objet de fouilles mais qu’il faudra identifier.

La wilaya d’Aïn Témouchent a l’avantage de posséder beaucoup de stèles épigraphiques qui représentent l’unique source d’information sur la cité, faute de documents qui renseigneraient sur son histoire antique. L’intervention de Kaddar était d’ailleurs axée sur l’épigraphie comme les stèles en écritures libyques et en écritures puniques.

“Notre objectif, c’est de pouvoir documenter tout cela. Car cela ne sert à rien de lire une phrase de la sorte : ‘Aïn Témouchent était prospère’.” Pour le guide, “il faut avoir les documents qui prouvent que les habitants étaient romanisés ou pas. Quand on parle de la romanisation, on pense que toute l’Algérie était romaine de la même manière, alors que non. Par exemple, du côté d’Aïn Témouchent, sa romanisation était moins importante que celle de la région de l’Est, qui était tout proche de Carthage”, a-t-il souligné.

M. LARADJ

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