Culture L’adaptation de la série au cinéma cartonne

“Kaamelott” : en route vers le Graal

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AFP Publié 16 Juillet 2021 à 20:02

© D.R
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Avec 60 000 billets vendus en 24 heures dès l’ouverture des places d’avant-première, Kaamelott - Premier volet, adaptation au cinéma par Alexandre Astier de la série, a battu un record de préventes pour un film français, confirmant un succès qui dure depuis 16 ans. Quelque 130 000 spectateurs ont réservé leur siège, avides de découvrir une comédie très attendue. 

Le long-métrage, en salles mercredi, prend la suite de la série Kaamelott. Alexandre Astier y racontait dans six saisons (appelées “livres”) l’histoire du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde sur un ton d’abord humoristique dans de petits sketches, avant de prendre un tournant plus tragique dans des formats plus longs. “La série Kaamelott est une œuvre hybride faite de références aux textes médiévaux, à la culture populaire anglo-saxonne de fantasy ainsi qu’à la comédie et au théâtre de boulevard français”, explique l’historien médiéviste William Blanc, auteur de Le Roi Arthur, un mythe contemporain (Libertalia, 2016). “Il n’y a pas une version du mythe arthurien, il y en a autant que d’auteurs”, développe l’historien. “Un mythe est fait pour être repris.

C’est un grand mur auquel des mecs apportent des briques”, abonde auprès de l’AFP Alexandre Astier, qui compte parmi ses références la comédie culte Monty Python, sacré Graal (1975) ou Excalibur (1981) du réalisateur britannique John Boorman. “Je me suis servi de ce que les gens connaissent en gros sur le sujet”, explique le scénariste à propos du mythe médiéval. “Je m’adresse à tout le monde.” “Alexandre Astier est l’un des premiers (en France) à tenter ce mariage entre quelque chose de très grand public et de culture geek”, partagés par des fans “très connaisseurs” de la série, analyse William Blanc. Kaamelott a remplacé Caméra café sur M6 en 2005.

La première saison avait réuni en moyenne 3,9 millions de téléspectateurs chaque soir, une audience “largement supérieure aux moyennes de la chaîne” d’alors, a indiqué le groupe M6 à l’AFP. Le succès ne s’est pas démenti depuis. Les épisodes repassent sur W9, 6ter et Paris Première (chaîne payante du groupe M6). Jusqu’à un million de spectateurs le 17 janvier ont regardé les épisodes sur W9. Au total, 40 millions de personnes ont suivi en 2020-2021 la série sur les chaînes gratuites du groupe.

Cette popularité se prolonge également sur Facebook, où des groupes ont fleuri. Ils rassemblent des dizaines de milliers de membres échangeant informations, interprétations et répliques entières d’épisodes de la série. “De fil en aiguille, j’ai commencé à regarder Kaamelott à force de voir des ‘mèmes’ et des montages vidéos”, explique Samuel Allart, trentenaire, commercial-vendeur à Chalon-sur-Saône, qui ira voir le film “au moins deux fois, pour le soutenir et en voir toutes les subtilités”. “Je suis accro depuis que j’ai découvert la série en 2005”, s’exclame Angélique Ciais, responsable accueil dans une grande surface niçoise de 49 ans. “Des répliques qui tuent et dont on se sert tous les jours dans son quotidien, même au travail”, l’ont fait “basculer”.

“Le langage est un des ressorts comiques forts dans Kaamelott, avec le décalage entre une époque ancienne et un parler récent et très argotique”, explique à l’AFP Stéphane Encel, essayiste, historien de formation et auteur d’un Petit Crapahut dans le parler de Kaamelott (Le Passeur, 2021). “Vous faites la gueule ou j’extrapole ?”, “On en a gros”, “pécores” et autres “C’est pas faux” : “Le fait de caser dans une conversation une réplique est une marque de reconnaissance entre fans”, relève l’essayiste.

 


AFP

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