Culture Sélectionné au dernier festival de Cannes

Le film “ADN” de Maïwenn projeté à l’IFA

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Hana MENASRIA Publié 25 Janvier 2021 à 09:10

© D.R
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Pour la reprise de ses activités, l’Institut français d’Alger a présenté le film franco-algérien de Maïwenn, qui vient de décrocher le prix de la meilleure mise en scène au festival des lumières de la presse internationale.

Après des mois de fermeture des espaces culturels, cinéphiles et amateurs de cinéma, comédiens ou réalisateurs, ont renoué, samedi dernier, avec la magie des salles obscures. Pour le retour à la vie “normale” et la reprise des activités culturelles, l’Institut français d’Alger (IFA) a ouvert le bal avec le film franco-algérien “ADN” de la réalisatrice Maïwenn. A cette occasion, le public a répondu présent, “heureux” de retrouver ces établissements qui apportent une bouffée d’oxygène pour les amoureux de l’art et de la culture. 

Le choix porté sur le cinquième long métrage de la réalisatrice française n’est pas fortuit. Sortie en octobre dernier en salles (Europe), cette fiction, qui a été retenue dans la sélection officielle du festival de Cannes 2020, a raflé “Le prix de la meilleure mise en scène” au Festival des lumières de la presse internationale. 

Cette autofiction de 1h30 est fortement inspirée de la vie de Maïwenn qui, pour rappel, est de mère franco-algérienne (actrice Catherine Belkhodja). Synopsis : Neige (rôle campé par la réalisatrice), divorcée et mère de trois enfants, est très liée à son grand-père Emira Fallah (Omar Marwan), qui représente la “colonne vertébrale” de la famille.

D’origine algérienne, cet ancien moudjahid, qui vient de sortir ses mémoires, a transmis son amour inconditionnel pour son pays à ses petits-enfants, qui l’admirent et l’idolâtrent comme un père. Atteint de la maladie d’Alzheimer, il rend son dernier souffle dans une maison de retraite parisienne. A partir de là commence la tragédie familiale, car le pilier vient de s’en aller. Alors les rapports se détériorent et cette mort finira par “déclencher une tempête familiale” et “une profonde crise identitaire chez Neige”.

Plongé entre le tragique et le comique, les larmes et les pleurs s’entremêlent et s’enchaînent entre crise d’hystérie et fou-rire. Comme dans une confession, Maïwenn qui joue son propre rôle, se livre et se délivre d’un poids très lourd qu’elle semble porter sur ses épaules si frêles ; notamment sur sa relation toxique avec sa maman, campée par Fanny Ardant.  Aussi, le paternel absent, les conflits entre frères et sœurs pour leurs “valeurs” qui divergent…Mais le plus important pour notre protagoniste, est le retour aux sources, aux origines, à sa culture. Cette passion qu’elle porte pour le pays de son grand-père a été nourrie depuis son jeune âge, et son but est de connaître son ADN. 

Sur cette interrogation, la jeune femme évoque la question identitaire sans tomber forcément dans les stéréotypes, car elle veut seulement savoir qui elle est. Qui est cette femme, dont le nom est dédié à “Nedjma” de Kateb Yacine. Dans “ADN”, le casting est splendide, mais nous sommes restés sur notre faim, car les personnages s’effacent petit à petit et la réalisatrice ne fait que les survoler sans leur donner vie, à l’exception de Louis Garrel qui incarne son ex-François, dont le rôle est de faire rire ses acolytes grâce à ses vannes sarcastiques. “ADN” est une jolie fiction, seulement l’excès sentimentaliste, les crises de colère et les fous-rire nous ont laissé de marbre ! 

 


H. M.

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