Culture Ouverture du 21e Festival Culturel européen

Le groupe Raïna Raï met le feu au TNA

  • Placeholder

APS Publié 25 Juin 2021 à 19:53

© D.R
© D.R

Le 21e Festival culturel européen s’est ouvert jeudi à Alger avec un concert époustouflant du groupe  Raïna Raï qui a enchanté le nombreux public, astreint au strict respect des mesures de prévention sanitaire contre la propagation du coronavirus. Accueillie au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi sous le slogan, “L’Algérie chante l’Europe”, la 21e édition de ce festival a été ouverte par le groupe mythique  Raïna Raï qui a rendu une dizaine de pièces, au plaisir d’un public qui aura ainsi renoué avec les spectacles, après plus de deux ans d’interruption de toute activité culturelle pour cause de pandémie.

Dans des atmosphères de grands soirs, créées également par la technique et ses trois consoles, du son, de la lumière et de l’animation numérique sur écran, dirigées respectivement par Amine Kariche, Mohamed Ourzik et Ghani Mazouz, ainsi qu’Abderrahmane Bouhaddad, le public a pu ainsi apprécier, deux heures et demie durant, la virtuosité et le génie créatif des musiciens dirigés par l’infatigable Lotfi Attar. Également animé par Belhadj Nabil Ourradi à la basse, Fethi Maher Ziani Chérif au clavier, El-Hachemi Djellouli à la batterie et au chant, Dendane Chikh au saxophone, Mimou Belkheir à la percussion et au chant, et Adem Kaddour à l’accompagnement rythmique, le groupe a entonné entre autres pièces, Amarna, Z’Ghaida, Tayla, Raina hak, Lala Fatima, Ma s’Ranna, Djelloul, Hakda, Z’Har, Zabana et la légendaire Ya Zina.

Un court répertoire de variétés occidentales a également été rendu par l’ensemble de Sidi Bel-Abbès, interprétant notamment, Caravane, un instrumental suivi d’une improvisation sur une cadence blues et un 12 mesures inversé, La Bôhème et Hier encore de Charles Aznavour, et le tube d’anthologie du groupe mythique des Rolling Stones, I can’t Get No Satisfaction. Pimpants et souriants, les musiciens ont embarqué l’assistance dans une randonnée onirique, très appréciée par le public qui a donné du répondant aux artistes, leur adressant des applaudissements répétés et des youyous nourris.

Le groupe  Raïna Raï a été fondé en 1980 par les musiciens originaires de Sidi Bel Abbès, Tarik Chikhi (1953-2019), Kaddour Bouchentouf, Hachemi Djellouli et Lotfi Attar, qui étaient déjà membres du groupe des Aigles noirs. Mêlant rai traditionnel et rock, le groupe a très vite connu le succès grâce également à la touche particulière de Lotfi Attar et le son de sa Fender stratocaster sous l’effet de la distorsion qui consacrera l’identifiant sonore de  Raïna Raï. Rejoint par Djilali Rezkellah (1962-2010) le groupe produira une dizaine d’albums, avec plusieurs chansons à succès, dont l’éternelle Ya Zina sorti en 1983.

Auparavant, l’ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke a donné lecture à l’allocution d’ouverture du 21e Festival culturel européen en Algérie, en présence des représentants des différentes missions diplomatiques accréditées à Alger des pays participants, ainsi que de plusieurs invités et du directeur du TNA, Mohamed Yahiaoui. S’accompagnant en arpège avec les sonorités cristalline de la kora (instrument à cordes verticales de l’Afrique de l’Ouest), l’auteur, conteur et musicien Fayçal Belattar a donné lecture sous un éclairage feutré, à un texte poétique de sa plume, inspiré de l’œuvre, Identités meurtrières d’Amine Malouf, dans lequel il prône plus d’amour et d’humanisme entre les individus et les peuples.

Donnant à son instrument des élans de narrateur, le conteur était soutenu par la jeune virtuose du Qanun, Linda Ludmila Slaim qui a assuré un accompagnement d’ornement en répliques et en accords, faisant judicieusement ressortir de son instrument à l’esprit habituellement de l’orchestration à l’unisson, des sonorités de harpe. Plusieurs artistes et formations algériennes chanteront l’Europe lors de la 21e édition de ce festival, qui, pour des raisons de sécurité sanitaire, a été programmé uniquement à Alger. Cette édition se poursuit au Tna jusqu’au 2 juillet prochain, avec la participation de quatorze pays européens.

APS

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00