Culture Kamel Daoud présente “Son œil dans ma main” au Sila

“Notre livre est un regard dans l’histoire”

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Nourreddine LOUHAL Publié 28 Mars 2022 à 09:23

© D.R
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La deuxième journée du Salon international du livre d’Alger a été marquée par la vente-dédicace du beau livre “Son œil dans ma main”, de Kamel Daoud, au stand des éditions Barzakh.

Ajouter de nos jours des feuillets de récits des évènements passés est un “devoir de mémoire” qui capitalise et enrichit l’historiographie de nos annales historiques. C’est le cas du beau livre de l’écrivain-journaliste Kamel Daoud et du photographe Raymond Depardon qui se sont donné le “clic” et la plume pour produire le livre intitulé Son œil dans ma main – Algérie 1961-2019. D’emblée, le lauréat en 2008 du prix Mohamed-Dib annonce : “Ce n’est pas un livre d’histoire, mais un regard libre posé dans l’histoire.”

Et pour ce qui a trait à l’histoire, la nouveauté livresque y va de concert ou en liaison avec l’intitulé de l’exposition “2022. Regards sur l'Algérie à l'IMA” qui se tient depuis le 7 février et jusqu’au 17 juillet prochain à l’Institut du monde arabe à Paris, a ajouté le lauréat du prix Goncourt du premier roman en 2015 lors de la présentation de cette œuvre mémorielle au stand des éditions Barzakh, samedi dernier. “C’est un livre né de l’alliance entre un confrère français, Raymond Depardon, et moi.

Raymond est l’un des meilleurs photographes du monde, mais aussi l’unique ou l’ultime témoin des Accords d’Évian-Les-Bains (France) signés le 18 mars 1962”, explique-t-il. Et de poursuivre : “Sachez qu’il n’était âgé que de 19 ans lorsqu’il a été accrédité par le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Généreux qu’il est, ce maître du film documentaire avait à cœur de restituer le gisement filon de photos à l’histoire algérienne et sous forme de recueil.” “Pour ce qui est de notre collaboration, je ne pouvais qu’être honoré d’adhérer à sa proposition de m’associer à son projet de partenariat littéraire. D’où la publication de ce recueil si riche d’illustrations de la période de 1960 à 1961 et de la période de 2019 lorsqu’il est revenu à Alger et à Oran”, a ajouté l’auteur.

Est-ce un livre référentiel ou un tome thématique que l’on ne sait pas encore de notre histoire ? À notre question, l’auteur de La Fable du nain (2002) rétorque : “Ce n’est pas un livre d’histoire, mais un regard posé sur l’histoire.” “Nous sommes une génération qui a un droit de regard sur des photos de notre passé et celles-ci aiguisent la curiosité juvénile du fait qu’elles s’accompagnent de textes, d’une vision, d’une subjectivité ou d’une sensibilité. D’où l’idée de convier nos jeunes à feuilleter cet album.

Quand vous regardez la photo de Krim Belkacem en train de réfléchir, ce n’est plus de l’histoire, mais de l’émotion tout simplement”, a conclu notre interlocuteur. “Nous avons demandé à un grand écrivain aux mots magiques, assisté d’un couple d’éditeurs courageux, de poser son regard sur les photographies prises dans les années 1960 à Alger et dans la ville suisse au bord du lac Léman.

En lui proposant de le confronter à des photographies d’aujourd’hui, le prétexte était tout trouvé pour revenir déambuler dans les rues animées de la capitale et vivre un véritable enchantement sur le front de mer d’Oran en compagnie d’un guide amoureux”, ont écrit Claudine et Raymond en guise d’avant-propos. Pour rappel, Raymond Depardon collaborait comme reporter pour l’agence Delmas à l’époque où il était envoyé au charbon pour immortaliser sur le feu en vif ce qu’il était convenu d’appeler les “évènements d’Algérie”. Et d’une capture à l’autre, Raymond Depardon a cumulé l’horreur en noir et blanc dans sa “chambre noire”, qu’il lègue aujourd’hui à la postérité algérienne.

 


Louhal Nourreddine

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