Culture 21e festival culturel européen

Une bouffée d’oxygène pour les mélomanes

  • Placeholder

Hana MENASRIA Publié 28 Juin 2021 à 21:58

Le groupe Iwal sur scène. © D. R.
Le groupe Iwal sur scène. © D. R.

Pour  la  quatrième  soirée  de  cette  édition  inscrite sous le thème “L’Algérie chante l’Europe”, le public a apprécié les représentations de l’interprète de chants et de  musique arabo-andalous Zakia Kara Terki et du groupe rock chaoui Iwal.

Après de longs mois de confinement, de stress et d’inquiétude, la musique est le meilleur remède pour consoler les cœurs et unifier les peuples. Car l’art et la culture peuvent “contribuer à notre bien-être, mais aussi à notre inspiration, notre stimulation intellectuelle”, a déclaré John O’Rourke, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie, lors de l’ouverture du festival européen.

Pour le diplomate, l’art et la culture “sont des vecteurs de compréhension mutuelle et de paix, mais aussi de résilience pour relever des défis”. Et cela a été démontré lors de cette 21e édition du festival culturel européen qui se tient du 24 juin au 2 juillet au TNA (Théâtre national algérien). Exceptionnellement cette année, les artistes étrangers sont absents, mais cela n’a nullement empêché les organisateurs (délégation de l’UE) de réaliser cette édition inscrite sous le thème “L’Algérie chante l’Europe”.

Depuis son lancement, le public a pu assister au concert du groupe mythique Raïna Raï, suivi par des musiciens et chanteurs de styles et univers différents, à l’instar d’Ahellil, de Lamia Aït Amara ou encore de l’orchestre symphonique algérien, qui ont apporté une bouffée d’oxygène aux mélomanes et curieux.

Pour la quatrième soirée (dimanche), la Hongrie et Malte étaient à l’honneur – 14 États membres représentés par des artistes algériens – à travers respectivement la représentation de Zakia Kara Terki et la formation Iwal. Dans une salle à moitié pleine (restriction sanitaire oblige), l’interprète de chants et de musique arabo-andalous a ouvert le bal sous les youyous de l’assistance, contente de retrouver sa diva.

Accompagnée de son orchestre, la chanteuse a proposé, une quarantaine de minutes durant, des titres tels que Ya racha el-fetten, Hanina ou encore Ya rayeh de Dahmane El-Harrachi. Les spectateurs entre applaudissements et youyous semblaient se délecter de chaque seconde offerte par Zakia Kara Terki, qui n’a pas manqué de leur offrir, entre autres, une fusion “entre les éléments traditionnels de la musique folklorique hongroise et ceux de la musique andalouse ancienne”.

Une occasion pour commémorer le 140e anniversaire de la naissance du compositeur Béla Bertok, qui a séjourné et travaillé sur des chansons à Biskra en 1913. Quant à la deuxième partie de la soirée, elle a été marquée par le couple époustouflant Nesrine et Fayçal Achoura de la formation Iwal. Dans un registre complètement différent, ce duo et ses musiciens (batterie, basse, percussions…) ont offert un spectacle grandiose où se mêle du rock-folk, blues et musique chaouie.

Dans une belle robe traditionnelle chaouie, Nesrine valsait entre le chant, la narration, la danse et l’harmonica… Son énergie positive et sa voix ensorcelante ont transporté la salle dans un “voyage initiatique”. Iwal a prié pour la pluie, a chanté la terre, les racines, l’enfance à travers les titres Arenjey, Hamghart, Bouzahtala ou encore Zizi.

La performance de Fayçal (chant et guitare) et sa dulcinée a secoué le public qui, faute de pouvoir danser – interdit pour des raisons sanitaires –, s’est contenté d’applaudir et de reprendre en chœur les titres du duo. Cette quatrième soirée au TNA démontre que le public est avide de ce genre de manifestations qui se font de plus en plus rares dans la capitale et les autres villes du pays ! 
 

H. M. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00