Économie ACCÈS DE L’ALGÉRIE AU MARCHÉ LIBYEN

DE NOMBREUSES CONTRAINTES À LEVER

  • Placeholder

Badreddine KHRIS Publié 30 Mai 2021 à 22:47

© D. R.
© D. R.

L’Algérie n’a jamais été un fournisseur traditionnel de la Libye. Notre pays a toujours été un marché d’appoint pour les Libyens. L’Algérie n’est sollicitée que lorsque les exportations des partenaires historiques dont l’Égypte et la Tunisie vers ce pays font défaut, estime Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal).

Le  volume  des  exportations  tunisiennes  et  algériennes  vers  la  Libye est caractérisé par un écart important. Avant les événements en Libye, la Tunisie y exportait jusqu’à 2,5 milliards de dollars. Le volume a baissé actuellement à 700 millions de dollars alors que l’Algérie n’y a exporté que le modeste volume de 56 millions de dollars en 2020.

“Ce qui signifie clairement que l’Algérie reste absente sur le marché libyen”, constate notre interlocuteur. En tout état de cause, l’Algérie y exporte essentiellement du sucre grâce au groupe Cevital. D’autres produits, dont l’huile de soja, le concentré de tomates et la harissa, sont également placés sur le marché libyen.

La Libye demeure une destination de choix pour certains pays, tels que la France, l’Italie, l’Allemagne, la Turquie, la Chine, attirés par l’ambitieux projet de reconstruction du pays, lancé par les autorités qui ont dégagé, pour cela, une enveloppe de plusieurs dizaines de milliards de dollars.

“Pour se frayer un chemin vers ce vaste marché, l’Algérie fait face à une rude concurrence de la part d’autres pays ayant déjà une forte présence sur ce territoire”, relève le président de l’Anexal. Pour pouvoir arracher quelques parts de marché, notre pays a besoin, selon lui, d’un appui politique et diplomatique considérable et la levée d’un certain nombre de contraintes notamment réglementaires.

Allusion faite à la réglementation de change qui, affirme-t-il, ne permet pas l’octroi de frais de mission pour la subsistance du personnel des sociétés à l’étranger ou de cautions de garantie des chantiers… Pourtant, les entreprises algériennes disposent de toutes les qualités et les capacités de sous-traitance dans le secteur du BTPH pour la réalisation d’infrastructures et autres ouvrages.

Elles sont en mesure, à l’image de Cosider, de répondre aux besoins des Libyens pour la réalisation des ouvrages et autres infrastructures ainsi que tous les CES (corps d’état secondaires) puisque les matières premières, telles que le ciment, les produits sidérurgiques, la céramique… sont produites en Algérie.

Quelles sont les voies pour accéder à ce marché ? À cette question, Ali Bey Nasri répond : “Il faut que les banques centrales des deux pays signent au préalable un accord pour une meilleure fluidité bancaire.

Des accords de reconnaissance mutuelle entre les laboratoires de contrôle de la qualité et phytosanitaire des deux pays doivent être également paraphés afin que les certificats de conformité soient délivrés à temps et que les produits algériens ne soient pas immobilisés dans les ports libyens.”  
 

B. K.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00