Économie L’inflation à 2,6%, selon l’ONS

Hausse continue des prix à la consommation

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Badreddine KHRIS Publié 26 Février 2021 à 23:22

© Archives Liberté
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Des acteurs du marché national soulignent que le déséquilibre entre l’offre  et  le  demande,  le  manque  de  marchés  de  proximité  et l’absence de contrôle sont les principales raisons de la flambée des prix.

Le taux d'inflation moyen annuel en Algérie a atteint 2,6% à fin janvier dernier, selon les derniers  chiffres  publiés  par  l’Office  national  des  statistiques (ONS). Ce taux représente  l'évolution  de l'indice des prix à la consommation sur la période allant de février 2020 à fin  janvier 2021 par  rapport à celle allant de février 2019 à janvier 2020.

Durant l'année écoulée, le taux d'inflation a atteint 2,4% contre 2% l'année d'avant. Les chiffres de l'Office national des statistiques (ONS), repris par l’APS, indiquent, en outre, que la variation mensuelle des prix à la consommation, qui est l'évolution de l'indice du prix du mois de janvier 2021 par rapport à celui du mois de décembre 2020, est de +0,6%.

En termes d'évolution par catégorie de produits, les prix des biens alimentaires ont affiché une augmentation 1%, une variation induite aussi bien par l'évolution des produits agricoles frais, que par celle des produits alimentaires industriels.

Les produits agricoles frais ont connu ainsi un relèvement des prix de 1,3%. Cette tendance générale s'explique, selon l’ONS, par une hausse des prix des viandes rouges (+0,9%), des légumes (+6,7%) et du poisson (+8,5%).

Le pouvoir d’achat des citoyens est, de ce fait, de plus en plus impacté au vu de l’inflation qui est provoquée aussi par le gel des importations de certains produits. C’est le cas des viandes rouges congelées importées qui sont pourtant destinées aux consommateurs au revenu moyen, voire faible.

La décision du ministère du Commerce de stopper les importations de viande rouge, dans le but d’encourager la production locale et d’économiser plus de 200 millions de dollars, a engendré aussi une hausse des prix de la viande locale qui a dépassé les 1 200 DA le kilogramme, pénalisant ainsi les ménages aux revenus moyens.

Cette hausse a touché également les prix du poisson, notamment la sardine, qui ont avoisiné les 1 000 DA à une certaine période de l’année. Considéré comme solution alternative à laquelle recourent les consommateurs, la sardine n’est plus accessible elle aussi, puisque les prix pratiqués par les pêcheurs ont doublé et même triplé ces derniers mois.

Les prix des produits alimentaires industriels ont connu, en outre, une hausse de 0,8%. Il faut dire qu’en plus des interdictions d’importation, les intrants importés destinés à la fabrication locale ont connu une nette envolée sur le marché international à cause de la pandémie de Covid-19.

Ce qui a contraint les producteurs à revoir à la hausse leurs prix, notamment pour les laits, fromages et dérivés qui, selon les statistiques de l’ONS, ont augmenté de +0,5%, les huiles et graisses (+4,4%) et les sucres et produits sucrés (+2,3%).

“Il n'y a pas eu d'augmentation de prix des produits de base, mais l'augmentation des prix de certains autres produits est due à la hausse des cours mondiaux, à l’augmentation des coûts logistiques et à la baisse du dinar”, a expliqué récemment le ministre du Commerce devant les députés de l’APN.

Les prix des différents produits alimentaires de large consommation ont connu, en effet, une nette augmentation évaluée à 5% à travers tout le territoire national. La mercuriale a pris une courbe ascendante érodant davantage le pouvoir d’achat des familles algériennes.

Des acteurs du marché national soulignent que le déséquilibre entre l’offre et la demande, ainsi que le manque de marchés de proximité et l’absence de contrôle sont les principales raisons à l’origine de cette augmentation des prix.

Pour les produits manufacturés, les prix ont également augmenté de 0,3%, alors que les services ont grimpé de 0,1%. Par type de biens et de services, les prix des groupes “habillement chaussures” ont enregistré une hausse de 0,6%, au même titre que le groupe “divers”.

La dévaluation du dinar, arguent nombre de spécialistes, n’a pas été sans conséquences, elle aussi, sur la hausse des prix de ces produits, surtout ceux fabriqués à partir de matières premières importées.
 

B. K.

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