Économie LE P-DG DE SONELGAZ L’A AFFIRMÉ JEUDI À PARIS

“L’INTERCONNEXION AVEC L’EUROPE À L’ÉTUDE”

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Badreddine KHRIS Publié 04 Juillet 2021 à 22:10

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La  Société  nationale  de  l'électricité  et  du  gaz  (Sonelgaz)  étudie  la possibilité de réaliser des interconnexions avec l’Europe. C’est l’une des ambitions du groupe, affirmée par son P-DG, Chahar Boulakhras.

Selon lui, l’entreprise dispose pour cela de toutes les infrastructures énergétiques nécessaires. Des préalables doivent, toutefois, être réunis, notamment, a-t-il cité, un marché, une masse critique minimale et un partenariat pour réaliser cette interconnexion qu’il a qualifiée d’“industrie très capitalistique”. 

Le P-DG de Sonelgaz a soutenu que la production et le transport électriques pourraient être de très bonnes niches d’investissement, mais aussi de partenariat. “L’Afrique constitue une destination opportune pour des projets de relocalisation de proximité des sociétés européennes qui souffrent actuellement des méfaits de la crise de Covid-19”, a souligné Chaher Boulakhras.

Ce continent est considéré comme l’un des axes principaux sur lesquels est fondée la stratégie du groupe Sonelgaz d’ici à 2035. “Le plan d’action est d’ores et déjà mis en œuvre. Nous sommes présents en Afrique de manière timide, certes, mais nous nous y maintiendrons. Nous partons à la conquête du marché africain, mais pas seuls.

Nous envisageons de le faire à travers des alliances”, a affirmé M. Boulakhras, lors du Forum Afrique du Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian) 2021, qui s'est déroulé jeudi dernier à Paris.

En termes plus clairs, Sonelgaz compte s’installer en Afrique à travers des partenariats avec des entreprises européennes et françaises en particulier, a indiqué M. Boulakhras, qui a mis l’accent sur le grand potentiel du marché local.

Il a, à ce propos, évoqué un projet de réalisation, sur les 10 prochaines années, de plus de 20 000 kilomètres de réseau, haute et très haute tension, en plus de 350 postes haute tension. Sonelgaz projette également de poursuivre, sur le plan régional, le développement et la consolidation des échanges énergétiques avec les pays voisins, a-t-il expliqué.

D’où la récente décision “historique” prise par les autorités de relier l’Algérie au sud de la Libye avec une ligne de plus de 500 km, dans le cadre de l’interconnexion maghrébine vers l’Afrique du Nord et dans une seconde phase vers le Sahel.

Il a saisi l’occasion pour aborder le programme des énergies renouvelables arrêté par les autorités. Le P-DG de Sonelgaz a énoncé le projet de production de 15 000 mégawatts (MW) en solaire photovoltaïque d’ici à 2035 en plus des 1 000 MW attendus durant l’année en cours. “Mieux, nous avons l’ambition d’aller à un mix énergétique à 27% d’ENR d’ici à cette échéance avec l’apport du secteur privé”, a-t-il fait savoir.

En tout cas, l’Algérie peut être un “hub”, une “plateforme géostratégique incontournable”, une “passerelle entre l’Europe et le reste des pays africains”, a signifié le premier responsable de Sonelgaz. “Notre pays dispose pour cela de réseaux nécessaires d’infrastructures énergétiques indispensables, voire de tous les moyens”, a-t-il soutenu.

Mieux, il a rappelé les démarches entreprises par l'Algérie pour améliorer le climat des affaires et encourager les investissements directs étrangers. Il s’agit d’un “signal fort” à l’adresse des investisseurs étrangers, confirmé, a-t-il précisé, par les réformes engagées, sur le plan légal, institutionnel, transversal, financier et fiscal.

Chahar Boulakhras a aussi mis en exergue la promulgation récente de la loi sur les hydrocarbures qui offre un environnement plus attractif aux investisseurs, que ce soit juridiquement et institutionnellement, mais aussi fiscalement sur une période relativement très longue, en évoquant un amendement prochain de la loi sur l’électricité. 
 

B. K.

 

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