Éditorial

Allégories islamistes

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Djilali BENYOUB Publié 01 Juin 2021 à 10:02

Belle leçon de régression que ces images de leaders islamistes embarqués dans les législatives bégayant des discours dont se rendrait coupable un cancre résiduel de l’école fondamentale. Un discours vide, fade, inconsistant plus proche d’un ratage caractérisé que de la pratique politique.  Si Bengrina, qui n’a pas d’égal à son génie créatif, peut supposer que l’étalage de son pedigree peut constituer en soi un bel exemple de programme à même de sortir le pays de sa crise multidimensionnelle… et de représentation, le vétéran de l’Assemblée nationale, dont le groupe d’élus naguère qualifié à raison de “boutique” par Ahmed Ouyahia, en raison des proximités filiales entre eux, Abdellah Djaballah inscrit sa participation à ce scrutin dans le registre de la dévotion. Et si ses prestations sont désertées, c’est par la faute d’esprits malintentionnés qui “coupent les routes” pour empêcher les foules d’adorateurs de suivre ses prêches. La palme d’or devrait revenir au plus BCBG de la mouvance, Abderrezak Makri avec son nouveau look mais avec visible sur sa mine cet air d’avoir perdu son mentor. Devenu un peu orphelin de son Erdogan, le patron du MSP semble perdu dans une crise géographique aiguë qui lui fait perdre jusqu’au sens de la direction de Ghaza. Lui aussi n’évoque aucun programme, mais renie son passé politique récent et s’en va piocher dans les initiatives des autres partis ou groupes de partis qu’il fait siennes et sur lesquelles il va bâtir un discours sur “le consensus”. Ce consensus qui a failli se vendre emballé dans une conférence nationale, une certaine année 2018, pour sauver le régime du soldat Bouteflika. 
Il se permet même de s’approprier l’œuvre salutaire du peuple : le Hirak dont il ose revendiquer la paternité et les droits d’auteur.  Heureusement que l’histoire et les enregistrements sont implacables et impitoyables.    
Si l’on doit trouver des excuses pour exonérer l’armée de candidats indépendants dont l’engagement dans cette course relève plus de l’emploi de jeunes que de l’acte politique, le niveau vers lequel tirent les partis islamistes ne laisse aucun doute quant à leur indigence. Parce qu’ils n’ont, à vrai dire, aucun programme à faire valoir.

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00