Éditorial

Contraintes d’un choix !

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Djilali BENYOUB Publié 01 Juillet 2021 à 09:18

Comme dans un jeu de pochette-surprise. Ou presque. Le président Tebboune a pris tout son monde de court. Ou presque. Parce que certains pronostics n’étaient pas loin du choix qu’il a porté pour son Premier ministre. Et les paris n’étaient pas si convaincants par ailleurs. Entre un improbable Rahabi, dont le nom a circulé sur une possible désignation pour conduire le gouvernement, Abdelaziz Khellaf, conseiller à la Présidence, et le ministre des Finances, le jeu de probabilité l’a emporté. Même s’il est difficile de conjecturer sur les motivations d’un tel choix, la feuille de route transmise au nouveau locataire du palais Dr Saâdane, ne manque pas de livrer quelques indices révélateurs sur le sujet. A l’évidence, la motivation est à trouver principalement dans la conjoncture politico-financière, délicate, que traverse le pays et qui appelle naturellement à des options tangibles motivées par le souci d’efficacité. C’est donc un gouvernement plutôt socio-économique que politique à qui l’on aura affaire. La mission s’articulera, selon toute vraisemblance, sur l’urgence d’une action économique tendant à jeter les jalons d’une véritable relance de la croissance. Et dans une telle configuration, le politique restera du ressort exclusif du président de la République.   

Le président Tebboune a consulté les vainqueurs des législatives du 12 juin, fait “ses propositions” pour la constitution de l’exécutif, censé, avait-il annoncé auparavant, appliquer son programme, mais son offre n’emballe, a priori, pas ses interlocuteurs, si l’on excepte les partis maison (FLN, RND). Car, si l’on se fie aux aveux du déçu de l’entrevue avec le Président, Abderazak Makri du MSP, il n’y avait pas à proprement parler d’offre (portefeuilles dans le gouvernement) puisqu’il revenait, selon lui, au président Tebboune de choisir “des compétences” parmi un large liste proposée par le parti. 

Et si le parti de Makri, conscient de l’extrême difficulté des défis qui attendent l’action du prochain Exécutif, a voulu s’épargner les risques d’une décrédibilisation, il apparaît clairement que ça ne sera pas le cas pour les autres formations et les indépendants vainqueurs aux dernières législatives. Ce ne sera ni le FLN ni le RND et encore moins El Bina de Bengrina ou El Moustaqbal d’Abdelaziz Belaid qui va cracher sur la soupe. Quand bien même, ils auraient droit à des miettes, ils acquiesceront aux choix du maître du céans. Mais la question qui reste posée concerne la composante de l’équipe gouvernementale. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00