Éditorial

Des hommes et des urnes !

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Djilali BENYOUB Publié 18 Mars 2021 à 09:08

Bonne nouvelle : la collectivité nationale aura désormais moins de députés gourmands à nourrir. Sage décision que celle que vient de prendre le président Tebboune de réduire le nombre de sièges à l’APN, abstraction faite, bien évidemment, des lectures que peut suggérer son ordonnance.

Participant, probablement, de sa vision “Nouvelle Algérie”, il se devait d’opérer autrement par rapport à son prédécesseur qui a, concernant cette institution, affiché sa boulimie en augmentant le nombre de bouches à nourrir avec une substantielle rallonge financière pour leur entretien. 

Il savait les entretenir pour leur allégeance, parce qu’il savait aussi leur prédisposition à la soumission conjuguée à la fragilité de leur élection. En un mot : il savait sentir dans leurs prestations, depuis leur installation, l’odeur de l’argent… sale. Une odeur qui se répandra d’ailleurs sur toute la République et les deux décennies de son règne absolu.

À tel point qu’il est devenu inutile d’établir un quelconque bilan au risque de ne récolter que des éclaboussures à défaut de rares chiffres à même de recoller les morceaux d’un pays en quête de son image. Il s’agit, en effet, d’une entreprise de reconstruction qu’il n’est vraiment pas certain que l’équipe Tebboune puisse réussir, pour au moins une raison de méthode. Abdelmadjid Tebboune déroute avec sa méthode, mais il ne semble pas agir différemment des schémas classique.

Pas même avec une certaine “société civile” dont les contours de sa vocation commencent déjà à se dessiner ; celle de servir d’organe de soutien en remplacement à la défunte alliance présidentielle. Et la recette risque fort de ne pas prendre parce qu’elle se concocte avec les mêmes ingrédients : le populisme au lieu du peuple sans lequel tout menu est suspect de calcul politicien. 

Si la pratique politique, notamment pour les élus, est devenue un métier, de par le monde, en Algérie, elle est surtout assimilée à un moyen d’enrichissement rapide et, dans des cas, d’accès, par la corruption dont l’achat des sièges, aux sources de la corruption. Et Tebboune opère par “équations à petites inconnues” pour résoudre l’immense problème de gouvernance. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00