Éditorial

Des soutiens et des équations

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Djilali BENYOUB Publié 27 Juin 2021 à 09:21

Le président Tebboune pourrait désormais s’adosser à une majorité confortable pour matérialiser sa feuille de route. Des partis de l’ancienne alliance en quête d’un îlot pour se refugier parce que quitter le giron du pouvoir serait simplement synonyme d’apnée politique fatale pour eux, aux indépendants avec une inflation inédite de candidatures et de surprenants résultats, le Président “s’est adjugé” un soutien de taille qui accompagnera l’Exécutif pour lequel il a entamé hier des consultations avec les “élus”. Aux islamistes, seule pseudo-opposition au sein du prochain Parlement pour jouer des coudes et user d’opportunisme pour être aux premières loges. 
Un attelage qui, en théorie, parviendra à mener l’embarcation à bon port. Théoriquement. Parce que la navigation dépendra des impondérables comme une météo instable et incertaine. La pandémie de coronavirus a mis le monde à genoux. On a abouti aujourd’hui à sa phase Delta. Sans lien avec les deltas des fleuves dont le sens renvoie souvent à la richesse et à la délivrance. Au choix des voies de navigation. Le Covid-19 disparaîtra sûrement. Même s’il risque de retarder la relance de la machine. Ce sont plutôt les autres paramètres, non météorologiques, mais plus impactants, qui risquent de gripper la machine. 
La maigre légitimité des députés est et sera un facteur défavorable aux actions de l’Assemblée nationale et du gouvernement qui auront comme interface avec le peuple la méfiance et la défiance. Il leur sera difficile de le faire adhérer à leur démarche de sauvetage de l’embarcation Algérie, qui acquiert avant tout des sacrifices qu’induiront les réformes “douloureuses”, mais inévitables. 
En simplifié, cela donne : pour sortir de la crise, il faut des réformes. Et pour réussir les réformes, il faut avoir la confiance du peuple qui en subit les contrecoups. Or, ces deux derniers facteurs manquent à l’appel. Une “sensible” équation entre les mains du président Tebboune et de ceux qui soutiennent et appuient son programme. On connaît l’inconnue, mais on ne sait pas comment et par où l’appréhender. Cela est valable pour les nouveaux élus parmi les néophytes de la chose politique. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00