Éditorial

Étendard de la paix

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Hassane OUALI Publié 06 Novembre 2021 à 00:48

Installé dans une zone de tensions qui tend à durer dans le temps, le Maghreb vit sa période la plus incertaine. L’implantation d’Israël dans la région constitue un facteur de déstabilisation avec des risques de conflits sans fin. La stratégie consiste en un remodelage géo-régional qui risque de faire dans le chaos en entraînant les pays de la sous-région dans des logiques de confrontations violentes. Il est à s’interroger si l’assassinat des trois ressortissants algériens ne participe pas dans cette tentation guerrière. Une agression de cette nature peut bien servir de détonateur. Ce n’est pas ce dont a besoin la Maghreb, ceinturé par des frontières instables à l’Est comme au Sud. 

L’Algérie dont la paix constitue sa matrice doctrinale devra déjouer ce piège. Au spectre de la guerre, elle opposera l’étendard de la paix. Si elle se montre d’une extrême fermeté face à la provocation, elle ne se laissera pas enrôler dans une guerre par procuration. Son poids historique, sa position géographique et géopolitique seront mobilisés exclusivement au service de la paix dans une Méditerranée trop agitée et adossée à un Sahel mouvant. Elle est “un acteur crucial” dans ce bassin, assure le président italien Sergio Mattarella à la veille de sa visite d’État à Alger. C’est sur cet espace vital qu’elle doit redéployer sa politique. L’éparpillement de ses forces et énergies, sans retour sur investissement, ne peut que l’affaiblir. 

Pour des raisons évidentes, la Méditerranée est un enjeu central qu’il ne faudra jamais perdre de vue. Elle relève à la fois de la politique étrangère et de la politique intérieure. C’est cette bataille qui mérite d’être menée. Il ne faut jamais se laisser détourner par des provocations dont nous maîtrisons mal les tenants et les aboutissants. Un recentrage sur la Méditerranée permettra de sécuriser les intérêts stratégiques en aidant à bâtir un espace de paix et d’avenir. C’est le sens et le contenu qu’il faut donner aux échanges entre Algériens et Italiens et, par extension, aux autres pays de la rive Nord. ■

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00