Éditorial

Génération Février

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Hassane OUALI Publié 22 Février 2021 à 01:39

Il n’est pas encore devenu un  objet  d’histoire à  étudier, ni une date à célébrer et encore moins une vague de romantisme passagère. Le 22 Février, dans ses idées, ses ambitions, ses aspirations et surtout dans sa génération, est un acte fondateur d’une histoire encore en marche. Il opère des ruptures globales. Et dans sa dynamique, il forge un nouvel esprit algérien, libre et moderne.

Face à l’adversité, il poursuit son mouvement et réenchante l’Algérie. Phénomène inédit dans les annales des grandes luttes politiques et sociales, l’insurrection citoyenne partie des monts de Kherrata et de Khenchela est une aspiration à un monde nouveau. Elle n’est pas un programme de gouvernement. Elle n’a pas pour objectif la prise de pouvoir politique.

 Inscrite dans la marche de l’histoire, elle est une révolution copernicienne qui tend à changer la face du pays et à le ramener sur la voie de l’émancipation. Il est ainsi naturel qu’une telle éruption aille déborder tous les ordres établis et fossilisés. Porteur d’une belle espérance, le 22 Février nous a révélé, d’abord à nous-mêmes et ensuite au monde entier, un pays dans lequel les Algériens ont fièrement repris leur place.

C’est un moment qui a définitivement arraché le peuple à la fatalité mortifère, un moment qui a sonné la remobilisation de tout un pays. Il est la preuve que les habitants de cette terre n’étaient pas une masse d’incapables ou de fainéants, mais un bloc d’énergie étouffée, duquel s’est dégagée une intelligence qui éclot et éclaire.

Souvent infériorisés et longtemps enfermés dans un mépris paralysant, l’Algérienne et l’Algérien, dans leurs multiples cultures, langues, âges, régions et catégories sociales, ont décidé en ce 22 Février 2019 de rompre et à jamais les chaînes de l’oppression.  Et parce qu’il construit un écosystème nouveau, il est évident dans sa conquête citoyenne que cet Algérien allait faire des erreurs, se tromper ou trébucher.

 Mais il finira un jour par triompher, et le pays avec. Il ne sert absolument à rien de dresser l’échafaud. Ceux du vieux monde qui le  combattent doivent savoir qu’il ne cherche pas la guerre, il est dans une quête de paix. Il n’est pas un ennemi à abattre, mais un citoyen qui redonne vie et espoir. Son Hirak, il n’est ni originel, ni dévié, ni instrumentalisé. Il est une idée d’avenir, incompressible et incorruptible. Il est l’Algérie en devenir.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00