Éditorial

Indépendances

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Hassane OUALI Publié 04 Juillet 2021 à 22:45

Le jour de l’indépendance reste un moment exceptionnellement unique dans l’histoire algérienne. Le 5 juillet 1962 marque la fin d’une longue période d’asservissement. Il signe aussi le début d’une nouvelle histoire qui allait rendre à l’Algérien sa dignité. Il faut dire que, depuis, la marche n’a pas toujours été glorieuse. Elle a conduit dans bien des domaines à des échecs. 
Cinquante-neuf ans après, le pays doit réinterroger le sens qu’il a donné à son indépendance et repenser sa perspective historique. Parce que durant toute cette période qui nous sépare de la date du recouvrement de la souveraineté nationale, nous nous sommes oubliés dans le passé. 
À trop vouloir cultiver la mémoire de manière obsessionnelle, nous avons oublié de nourrir le présent et d’inventer l’avenir. Faute de grandes réalisations à célébrer, l’on se réfugie dans l’épopée révolutionnaire. Une consolation qui ne peut “réparer” les défaites contemporaines. Les batailles livrées aujourd’hui ont aussi  comme objectif comment faire partie du passé. Même la jeunesse du 22 Février s’est sentie obligée de puiser dans le répertoire de la Révolution de Novembre pour qu’elle puisse donner de la légitimité à son désir d’avenir.
Pourtant, ce n’est pas ce que souhaitait la jeunesse de Novembre dans ses sacrifices suprêmes. Elle nous a rendu le pays non pas pour en faire un musée, mais pour transformer la terre algérienne en une possibilité de miracles, une chance pour chacun citoyen de se réaliser individuellement et collectivement. Une terre qui ne ferait pas place à la misère et à la pauvreté, mais au progrès social et à l’émancipation humaine. Pour que l’homme et la femme algériens puissent vivre - au sens plein du terme -, faire exister leurs idées et leur manière d’être sans être amenés à solliciter un quelconque consentement. 
Cinquante-neuf ans après, le pays se débat, et avec moins de chance de s’en sortir, dans des problématiques qui relèvent du siècle dernier. Est-il admissible que des Algériens passent leur 5 Juillet en prison pour s’être indignés ! Ou que d’autres prennent le risque de mourir en mer pour espérer vivre ailleurs ! Trop de temps gaspillé dans des batailles inutiles, jusqu’à faire accuser au pays un retard difficile à rattraper. À ce point nous avons échoué dans un pays qui offre toutes les possibilités de réussite ! Faisons du 5 Juillet d’aujourd’hui un nouveau départ. Le bon. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00