Éditorial

La minorité écrasante !

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Djilali BENYOUB Publié 16 Juin 2021 à 09:30

L’Anie a enfin donné les résultats officiels des législatives de ce samedi. Première remarque : l’attendu taux de participation qui frise les minimas ; une tendance qui s’est installée comme une régularité dont beaucoup, partis politiques comme responsables de l’Etat, s’y sont bien accommodés. Depuis bien des scrutins.  
Et hormis les indépendants présentés par M. Charfi comme un bloc, la hiérarchie semble bien respectée poussant à penser à un scénario électoral déjà vu et vécu. 
La coalition de 1997 avec le trio de partis de tête même si le RND descend d’une marge sur le MSP. L’on aura surtout remarqué le difficile exercice de communication du chef de l’autorité des élections, M. Charfi qui avait plutôt l’air d’un novice qui sortait d’un bizutage. Et se félicitant, eut-il probablement raison dans le dur contexte politique algérien dont il connaît à peine quelques superficielles facettes, même s’il avait occupé un portefeuille ministériel sensible, d’avoir passé l’épreuve avec succès. En résumé : il a trouvé les mots mais pas la méthode pour le dire. 
Le plus important se trouve pourtant dans les chiffres, les résultats ou les nombres pour reprendre une terminologie en vogue chez certains politiques et dans un pays qui n’a pas de sympathie particulière pour les statistiques. Bien au contraire, un ex-président a presque fait de l’organisme des statistiques son mouton noir. Mais par-delà les chiffres de l’Anie, appelés à être auscultés puis validés par le Conseil constitutionnel, bien des partis et des responsables politiques, souvent, malheureusement, faut-il le dire, embusqués à la lisière du pouvoir en place, devraient, à l’annonce de ces résultats, s’ingénier à trouver remède à leur douleur. Quand bien même cette posture serait valable pour les vainqueurs dont la victoire devrait se mesurer à l’aune de la légitimité que leur a accordée l’urne. 
Une seule leçon se dégage cependant à la lecture première de ces résultats : le système, malgré le changement proclamé, continue de composer, ou pour être plus clair, de s’appuyer, sur le courant nationaliste-conservateur. Son assurance vie. La douleur est aussi, pour ceux qui détourent leurs regards, dans ces 80% des électeurs partis en week-end ! 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00