Éditorial

Les tribulations de M6

  • Placeholder

Djilali BENYOUB Publié 01 Août 2021 à 23:29

C’est à croire que le souverain marocain, M6 pour les intimes, n’est survolé par la sagesse qu’une fois l’année où il se déleste de ses habitudes un peu guerrières et de ses attitudes belliqueuses. Il semble le vivre mal, surtout avec sa maladie qui l’éloigne des caméras et des actions populistes locales. Non pas qu’il vieillit mal ou est hanté par la peur de vieillir, surtout qu’il feint de trop vite oublier les scandales qu’il orchestre, provoque et entretient dans ses élans de petits souverains tiers-mondistes de la fin des années 1960.  
Le jeune et souriant promis souverain, dopé par la France de Mitterrand et de Chirac, a désormais perdu ses illusions de devenir le leader du Maghreb. Devrait-il se rappeler le propos “fraternel” de l’ex-président Bouteflika, le concernant : “Tu ne sais pas jouer aux dominos comme ton père.” Il se révéla, avec le temps, un piètre joueur “politique” qui tient son pouvoir de la puissance des États qui le soutiennent. Jusqu’à ce qu’il les trahisse.  
Une seule constante, cependant, que l’on doit lui reconnaître : il tente toujours de faire de l’Algérie un abcès de fixation. Une source des malheurs du royaume et de ses sujets. Et après les provocations et les attaques condamnables contre l’Algérie, ses représentations diplomatiques et, plus récemment encore, son intrusion dans le dossier du MAK et les graves révélations sur l’utilisation volontaire à large échelle du logiciel espion Pegasus, le Maroc confirme sa situation d’État “malveillant”. Pour ne pas dire ennemi. Mais pour se tirer du scandale dans lequel il est englué, M6 sort un discours qui placerait son pays, s’il était sincère, dans le “Meilleur des mondes”, mais à l’inverse de celui du roman d’Aldous Huxley. Parce que le Maroc actuel l’est. 
Ou presque. Mais là s’arrête la comparaison, M6 n’ayant pas le sens “politique” de l’anticipation. Et de la mesure. Et pour se faire oublier et faire oublier ses scabreuses histoires et les dégâts qu’il a provoqués, il invite l’Algérie à “devenir” un pays ami. Sans même la ruse du joueur de dominos qu’était son père. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00