Éditorial

Menace !

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Hassane OUALI Publié 12 Septembre 2021 à 10:55

Il ne faut jamais cesser de le rappeler. Rien ne peut être engagé sans l’apaisement. Aucune réforme ne peut aboutir en l’absence d’un climat de sérénité. Jamais dans un contexte de tension extrême. En plus de la peur qu’elle génère, la logique de tension permanente perturbe, fait perdre le sang-froid et finit par dévier des objectifs fixés. In fine, elle est une force de destruction. C’est tout ce que doivent éviter les responsables politiques en cette phase où l’Algérie cherche encore sa voie.

Elle la trouvera sans nul doute. Mais à la condition d’instaurer un réel esprit d’ouverture. Les politiques imposées au pas de charge et à marche forcée sont sans lendemain, elles sont porteuses de leurs propres poisons. Le pays qui a retrouvé sa dignité grâce à la jeunesse de Février ne peut être reconstruit sur les désastreux vieux schémas. Il recèle tant d’intelligence et d’énergie pour être propulsé irrémédiablement dans l’âge de la modernité politique. 

Les dures épreuves de cet été ont donné à voir une société ardemment vivante, mais surtout légitimement exigeante. Elle est l’infranchissable digue sur laquelle tous les périls se fracassent. L’unité nationale abusivement exploitée jusqu’à la galvauder n’est nullement en danger. À trop vouloir chercher “des ennemis” de la nation là où il ne se trouve que des patriotes reviendrait à compromettre justement cette unité. C’est la poursuite de la diabolisation de la Kabylie dans la suite du scandaleux “plan zéro Kabyle” qui menace sérieusement l’Algérie dans son existence. Les brutales et excessives méthodes ne peuvent que radicaliser des citoyens innocents.

C’est un jeu dangereux. La peur ne quitte manifestement plus cette région soumise indéfiniment à l’insoutenable pression. Le MAK ne peut servir de chiffon rouge justifiant des “razzias” dans les villages. Les citoyens qui commencent à se mobiliser contre les arrestations à tout va n’hésitent plus à parler de “chasse aux sorcières”. Il faut les écouter. Pour ceux qui sont en embuscade pour commettre des “attentats” politiques contre les partis implantés dans la région peuvent ranger leurs armes.

Ayant un sens très élevé des responsabilités, le FFS envoie un fort message. Et ce n’est pas aux “maquisards” de facebook de dicter au RCD ou au PT la conduite à tenir. Mais, la tension à laquelle est soumise la Kabylie en ce moment ne saurait préparer un climat propice aux élections. La sagesse doit primer, la lucidité politique est fortement recommandée. La Kabylie est au cœur de l’Algérie. Quand elle va mal, c’est tout le pays qui souffre. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00